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Il était 14.30 et j’avais eu une longue matinée. La fatigue m’avait littéralement consumée alors que j’étais rentrée depuis quelques heures maintenant. Parfois c’est difficile d’avoir son commerce et un enfant. Il faut gérer tout ainsi que les bonbons que demande votre bout chou qui n’est plus vraiment un bébé mais que vous voyez toujours comme tel. Quand vous êtes une femme, vous avez aussi un ménage à faire et tout ce qu’il y a avec. J’avais optée pour la grève. Allongée dans le lit depuis mon retour. Je m’étais assoupie. La main sur le ventre après une nausée. J’avais surement mal digérée un aliment. J’étais patraque, certainement oui. Littéralement endormie. Je commençais à me réveiller. Gigotant un peu dans le lit comme une marmotte. La sensation qu’une nausée pourrait revenir qui me réveillait en me chatouillant le nez. C’était les herbes du jardin que je sentais à la fenêtre ouverte qui donnait sur une plante de lavande. Je soupirais doucement en levant la couverture et regardant un peu ma blouse. Elle était chou. Caressant mon ventre. « T’es horrible de m’envoyer au petit coin ! », lâchais-je un peu blasée mais fermant alors les yeux pour parler dans le vide. Dans le vide, oui. J’aimais parler seule. Que voulez-vous. J’inspirais doucement en retombant alors aussi dans mes souvenirs tout en parlant.

Il était 12 heures. J’avais encore simplement séchée les cours pour jouer un peu de musique dans les escaliers dans le fond du lycée. Un endroit caché qui menait à la vieille piscine en reconstruction à l’époque. Les gens ne passaient jamais par là. Je jouais sagement, assise sur le sol dans ma jupe en jeans assez courte, mes petites ballerines et ma blouse laissant voir le peu que je montrais d’un décolleté inexistant. Je n’étais pas vraiment gâtée. J’avais perdue 5 kilos, des kilos que je n’avais pas vraiment à perdre mais ma belle-mère ne me laissait pas quitter l’idée que j’en avais en trop. Cette obsession pour mon poids. C’était affreux. Cette simple idée de n’être pas belle. Je n’approchais pas toujours les autres. J’avais deux ou trois amis, des musiciens. On était toujours ensembles. Assis comme les indiens dans l’herbe à jouer. J’avais toujours ce petit style hippie sauf pour la rentrée. J’avais tentée de me fondre dans la masse en vain. Pourquoi m’exiler ? C’était simplement que l’on m’avait bêtement fait remarquée que j’étais une loseur dans la cafeteria. Oui, j’avais tentée d’approcher les autres, j’avais réellement tentée de devenir cette jeune femme équilibrée. En vain. Les groupies du capitaine de foot m’avaient bien montrée que je n’étais qu’un paria dans ce monde de fou. J’inspirais doucement en jouant alors à ma guitare une petite reprise de Bon Jovi, grattant sagement sans chanter et me faisant la plus discrète possible. Je ne voulais pas que l’on ne me remarque. C’est alors que des pas se firent entendre. Je me glissais sur un coin sombre en voulant me cacher.

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Me cacher, c’était tout ce dont j’étais capable face à une personne qui pourrait simplement me dénoncer au principal. Cachée dans un coin, je me demandais ce que me dirait encore mon père s’il apprenait ? De toute manière, j’irais en colle et alors ? Je m’en fichais réellement. Le seul souci était que je voulais être tranquille et ne pas me sentir jugée par tous les crétins qui trainent dans les couloirs en se demandant quel bouquin ils pourraient renverser aux dits : loseur du lycée. Ils aiment tellement faire chier les autres étudiants. J’inspirais doucement en me redressant alors que j’entendais les pas fouiller dans un coin, voulant alors m’échapper sagement. Je frôlais le mur me voisinant en voulant sortir de ce traquenard. C’était exactement ce qui se passait. J’étais piégée mais je ne savais même pas comment m’échapper sans tomber sur la personne dans le coin. Cette voix, elle n’était pas celle d’un adulte. Je pouvais m’en rendre compte à sa sonorité. Elle n’avait peut-être même pas totalement muée ? Je n’en savais rien mais ce n’était en tout cas pas celle d’un enseignant. A force, je les connaissais toute. Alors que je m’apprêtais à m’échapper avec la guitare à la main et mon sac rempli de bouquin dans l’autre en quittant le mur. Paf. Paf. Oui, Paf. Que dire d’autres ? Paf, je percutais alors cette personne qui était dans le coin. Devant alors ramasser mon sac renversé et soupirant doucement. « Et mince ! », non, pas capable de dire : merde cette rebelle en toc qui n’était que la princesse de son papa et le souffre-douleur de sa méchante belle-mère. Je me penchais en ramassant ce qui avait échappé à mon sac et posant ma guitare quelques instants en soupirant. Je relevais alors mon regard vers mon « percuté » en haussant les épaules. « Désolée… », je parlais au capitaine de l’équipe. Celui que toutes convoitaient et je m’en fichais. « Je sors de ta vue, ne t’en fais pas ! », c’est cette sensation qu’on a toujours d’être persécutée et méprisée par tout le monde quand on est une paria du lycée… Je ne lui avais pas vraiment adressée la parole. On était dans la même classe depuis le bac à sable mais ce n’était pas vraiment facile pour moi d’être sociable surtout depuis la mort de maman. J’étais cette petite fille toujours asociale qui paniquait ou s’énervait quand on lui adressait la parole. Au choix. Et là, c’était un mélange des deux. Je n’étais pas vraiment habituée à la compagnie des garçons.

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La vie est courte, très courte mais tellement courte que j’étais pressée de fuir, partir de cette impasse avec un garçon du lycée qui avait surement ses fans qui n’allaient pas tarder pour lui demander un autographe. Et beh, ouais, je le vois comme ça avec sa troupe de groupies. Je riais un peu nerveusement en l’entendant. Il aurait dû regarder ou il allait, c’est vrai. Mais j’aurais dû regarder à droite et à gauche. Non mais chercher le coupable ne serait que peine perdue. Je soupirais doucement en le regardant. « No problem ! », soufflais-je légèrement en me remettant à ramasser mes bouquins alors qu’il parlait de ma musique et ce que je jouais enfin il me demandait si c’était moi. Sérieusement ? Il reconnaissait ma musique ? Je riais un peu nerveusement en secouant la tête. « Non, c’est surement un sdf ! », lâchais-je en levant les yeux, un peu moqueuse sur le coup car j’étais la seule dans le coin avec une guitare mais il était plus fort que moi de taquiner ce mec qui n’hésiterait surement pas avec sa bande à chicon. Ils aimaient faire les cons. Enfin à première vue. Je préférais lire ou écrire que regarder les bandes de truffions faire le peau et déployer les plumes comme des paons de basse-cour. Et là, je le regardais en prenant le livre dont il avait la main posée et son regard dans mes yeux. Il était fou ou quoi ? « Si tu es une chose de psychopathe qui veut me mettre dans son lit, abandonnes ! », lâchais-je en fronçant doucement le nez et détournant le regard. « Je ne fais pas partie de tes groupies ! », oui, paf, je n’étais pas aveugle car je l’avais remarqué depuis des années. Je l’avais vu évoluer comme capitaine de loin. Même si je ne regardais pas de prés. Je savais que je ne voulais pas connaitre ce genre de type qui me rendrait la journée affreuse. Une honte peut-être ? Je reposais mon sac sur mon épaule. « Et de toute manière, ce n’était pas Bon Jovi mais U2 ! », vache la petite, j’étais vache. Je ne voulais pas lui donner raison. Oh non, je voulais le tester. Douterait-il ou faisait juste t'il son malin pour me séduire ? Ce petit air rebelle sur le visage qui ne voulait pas être des plus gentils ou sympas. Mais je faisais ça uniquement pour me protéger car j’étais nerveuse, mal à l’aise. Ma main tremblait légèrement à l’idée de le provoquer un peu trop et je ne savais pas du tout comment me comporter.

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Un buisson musicien ? Tiens c’est un comique, lui. Je ne pouvais m’empêcher de lever les yeux et lâcher un léger rire nerveux mais revenant aussitôt à la suite comme cette image de psychopathe sexuel. Ahah. Un dédommagement ? Mais c’était la pire excuse que l’on m’avait faite ou alors c’était réellement une excuse ? Je n’en savais rien mais les blablas pour humilier. Je les avais tous vus et entendus. Pas spécialement sur moi et pas spécialement des étudiants. Je levais les yeux sans même oser le regarder pourtant nos regards n’avaient pas le choix de se croiser car il semblait vouloir me regarder. Dans les yeux, même. Cela me gênait car je savais pertinemment que si je me laissais un peu trop aller, j‘allais passer au rouge. Je ne réagissais pas trop mais levant les yeux en souriant alors qu’il disait que mon Bon Jovi ne ressemblait pas à U2. Bon un truc du genre l’inverse de la phrase mais on s’en fiche. Il voulait en venir pareil. Ou presque. Et là, je ne savais pas quoi dire. Je me retrouvais à me demander si je devais sympathique ou… dramatiser. J’arquais un sourcil quand il s’excusait. Sérieusement ? Il s’excusait que pour m’avoir fait ravaler ma petite « méchanceté ». Je l’avais méritée dans un sens et il avait dans un autre prouvé qu’il n’était pas un faux bon amateur en musique. Je souriais doucement en baissant le regard. « Je n’étais pas drôle non plus ! », je penchais la tête sur la droite en fronçant du nez à sa question et me penchant pour récupérer ma guitare. « Aidrian Broderick. Je suis au courant. On est en classe ensemble depuis le jardin d’enfant. », soufflais-je doucement, un peu… pas du tout surprise qu’il ne connaisse pas mon prénom et riant nerveusement. « Sandra Bullock ou Nicole Kidman… choisis le prénom que tu préfères enfin je serais qui tu veux que je sois ! », je levais les yeux en regardant ma guitare. « Au moins, tu es plus doué en musique qu’en mémoire de tes camarades de classe ! », soufflais-je en arquant un sourcil. « On était même censé avoir histoire en même temps… en ce moment-même en plus ! », et paf, prends ça petit capitaine de l’équipe qui est bien trop beau pour moi et avec ton beau sourire. Tu crois que tu vas m’avoir ? Non mais oh, je suis une rebelle en toc, il faut faire toc toc pour sonner ma cloche.

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Il voyait ? Oh, il n’était donc point aveugle sur certains points. Il y avait peut-être des chances pour qu’il puisse être sauvé. Sauver les hommes, ce n’était pas mon truc. En fait, je paniquais intérieurement à l’idée qu’il ne tente quoique ce soit pouvant me « sensibiliser ». Je n’étais pas vraiment habituée à parler aux autres mais encore moins aux garçons. Je n’y connaissais rien. Sauf ce qu’ils nous apprenaient au cours d’éducation sexuelles. C’était déjà ça. Je riais un peu nerveusement en le regardant alors réfléchir. Ah bon ? Ils pouvaient faire ça aussi les autres ? Réfléchir. C’était tellement rare que les gens réfléchissent pourquoi. Oublier, je ne suis pas cinique mais j’ai juste un peu de mal à voir le bien pourtant je peux être rapidement naïve. C’est bête, hein ? Et alors que je regardais ma guitare et que je n’attendais plus qu’il réussisse à trouver mon prénom, j’arquais un sourcil en sursautant un peu et regardant son doigt. Là, il m’intriquait un peu. J’éclatais de rire en hochant la tête. Ses souvenirs. Il pensait déjà cette semaine comme souvenir ? J’avais fait un exposé et devant la classe, avant-hier. Ce n’était qu’un souvenir. Bien sûr, un peu surprise quand même, je regardais vers mes bouquins s’il ne voyait pas mon nom. Cela ne m’étonnerait pas. Oui, oui. Cela me surprenait. Je riais un peu nerveusement. « Euh… Bravo ! », soufflais-je en le regardant alors qu’il me disait se souvenir de moi et qu’il n’osait pas m’aborder. Je l’écoutais en ne sachant pas vraiment si ce n’était que du blabla de bon usage ou des histoires ou même s’il disait vrai. Au fond, je ne cherchais pas à savoir. Je me disais que c’était comme les coups d’un soir… les discussions d’un jour et demain, je serais snobée. « Parler du bon vieux temps avec Monsieur Hutsman ? », demandais-je un peu surprise car il ne nous laissait pas vraiment parler et je n’avais aucune envies de retourner en cours. Je le regardais attentivement alors qu’il revenait sur la musique et ne sachant toujours pas quel mot débiter à la seconde car je savais que c’était bien plus pratique. Et je ne réagissais pas alors qu’il me demandait si on allait en cours. « Sans façon… », soufflais-je légèrement en tapant nerveusement du pieds par ce que je ne savais clairement pas si je devais lui faire la conversation ou partir en courant et puis… comment on fait la conversation avec un garçon ? Je penchais doucement la tête en fronçant les sourcils. « On va faire un truc, t’y vas et tu me diras comment c’était ? », demandais-je en le regardant encore et détournant les talons en riant nerveusement. « Si un jour tu m’adresses encore la parole bien sûr enfin tu n’es pas obligé. Je m’en remettrais. Ce n’est pas comme si je parlais à beaucoup de monde pour faire mon réseau sociable. J’aime être seul, c’est plus efficace pour ne pas être triste d’une perte ou déçu donc bon. J’ai des amis, tout ce dont j’ai besoin. En tout cas, c’est gentil de vouloir en faire partie ! », oui, je débitais donc nerveusement en détournant les talons alors que dans un sens, j’étais un peu éloignée. Enfin je n’avais fait que deux pas. Surement par ce que j’étais nerveuse et que c’était une petite voix qui me disait : sociabilises-toi. J’avais prévue de me mettre plus dans la société et je leur tournais le dos. Peut-être que j’avais peur d’être déçue ?

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L’isolement est une solution pour ne pas ressentir toute cette panique à parler avec une personne enfin parler, c’était étrange. Lui parler du professeur était une sorte de façon de le rejeter et confirmer que je ne voulais pas aller en cours. Je séchais rarement parfois une heure plic ploc comme ça quand j’avais réellement besoin de m’isoler. Souvent la journée le jour de l’anniversaire de la mort de ma mère qui approchait drôlement d’ailleurs. Je comptais les jours sur le calendrier. Je rigolais quand il me demandait si je le croyais débile de faire ce que j’avais dit mais en fait, je ne savais pas ce que je croyais mais c’était un peu pour le repousser mais cela ne fonctionnait pas apparemment par ce qu’alors que je m’éloignais, il me rattrapait. C’est bien ma veine. Je riais un peu nerveusement en l’entendant. J’avais parlée et il répondait rien de plus normal mais un truc me paniquait : il s’accrochait. J’haussais les épaules sans y répondre pourtant il y avait bien une petite question qui me chatouillait à poser. Je me retenais réellement. Il ne fallait pas qu’elle sorte. Et c’est ce chuchotement à mon oreille qui me fit peur, nerveuse, je tournais mon regard vers lui sans vraiment vouloir lui montrer qu’il m’effrayait sur le coup. « Qu’est-ce que tu en sais ? Tu ne me connais pas ! », disais-je alors subitement sans même m’en rendre compte, la voix tremblante. Je détournais brièvement mon regard, légèrement gênée. Et c’est alors qu’il parlait du passé. Maman qui amenait le boisson pour nos deux anniversaires et tout ce souvenir qui revenait un peu à la surface. Il suffisait de peu pour que j’y repense. Cette énergie qu’elle avait. Elle était toujours là pour aider les 10 janvier de mon enfance. C’était… en fait, je ne voulais pas y penser. Cela me faisait bien souvent pleurer. J’en avais même les larmes aux yeux sans m’en rendre compte. Il suffisait de peu parfois mais je m’en sentais tellement coupable que ça avait du mal à déloger de mon esprit depuis des années. Je grimaçais légèrement. « Ne parles pas du passé, je t’en prie ! », demandais-je sur le coup un peu attristée en soupirant légèrement. « C’est révolu pour moi-même si d’accord, tu sais mon prénom et quand je suis née ou même que je veux rester seule. C’est bien fin. », je riais un peu nerveusement en haussant les épaules. J’inspirais doucement en le regardant. « Félicitation ! », je fronçais les sourcils. Un peu ironique sur le coup. « Mais qui me prouve que tu serais une bonne compagnie ? », demandais-je alors. Cette question qui me chatouillait les lèvres. Qu’est ce qui pourrait me retenir à rester ici et sécher avec lui ? Je riais un peu en le regardant. « Tu sais, je ne suis pas le genre de filles qu’on berne pour un sous. », soufflais-je doucement en regardant alors le banc caché dans un coin et me disant que c’était mieux que rien pour rester à l’anonymat pendant que nous séchions ouvertement dans l’enceinte du lycée.

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Il fallait avouer que je posais des questions bien intéressantes mais je ne savais pas trop si je pouvais avoir confiance ou même comment m’y prendre. J’avais les mains moites et le regard un peu… perdu sur lui, son regard surtout mais je tentais de ne pas le montrer alors qu’il me renvoyait la balle à ma question bien étrange, je vous l’avoue. Je riais un peu nerveusement en le regardant. « Je sais pas ce que j’en pense. Les mecs auquel je parle fume et plane 99% de leur temps libre. Je ne sais pas communiquer ! », C’est vrai, Jonas était un fumeur et nous parlais souvent de Jésus en plus donc ce n’était pas un puits de science en général puis Matthew était du genre à planer et regarder les bimbos passer. Ils fumaient mais moi, non. Enfin j’avais essayé et j’avais surtout toussée comme une ingénue. Je me sentais surtout à l’aise avec eux. Pas jugée. C’est normal… Jésus était un prêcheur pour Jonas et Matthew avait tendance à me trouver assez canon. Et là, je ne savais que dire par ce qu’une petite voix en moi me disait de partir mais je le regardais et je me posais des millions de questions par ce que c’était nouveau que l’on insiste pour être en ma présence et j’étais totalement perdue. Je ne savais pas quoi faire ou quoi dire. Buguant même un peu sur le coup sans m’en rendre compte, le regardant presque dans les yeux ce qui devenait une nouveauté. Les joues rougissantes progressivement. C’était mignon, je rougissais. Gênée. J’approchais alors sans un bruit, sans un mot et sans un murmure pour déposer un baiser sur ses lèvres. Un simple baiser, un rien du tout mais j’avais besoin de voir comment il allait réagir et ce que cela faisait. Je n’avais même pas réfléchie, c’était parti tout seul. C’était comme quand on fait une maladresse. Je passais aussitôt au rouge et tout d’un coup, je me demandais ce que j’avais fait. « Pourquoi j’ai fait ça, moi ? », me demandais-je un peu surprise sur le coup et relevant rapidement mon regard vers lui mais le détournant aussitôt en paniquant un peu. Et paf, là, je me retournais en grimaçant doucement. « Désolée ! », et oui, je me mis alors à cavaler en lui tournant le dos et allant à l’abribus pas loin, profitant qu’un bus arrive pour grimper dedans et m’enfuir… comme une fille bien stupide.

Et cela faisait presque 5 mois que nous étions en quelques sortes à se tourner autour. Des bavardages dans les couloirs parfois mais je ne parlais pas des masses. Je ne voulais pas que l’on me lance des tomates par ce que je le fréquentais. Non pas du tout. Je me retrouvais même en retenue juste pour passer une heure à être dans la même pièce. Je n’avais jamais plus âgée comme la fille qui fait des bisous stupidement. En fait, je n’avais même pas osée refaire un pas vers lui. Honteuse. Réellement. Je bavardais mais j’étais un peu comme distante. J’avais peur de ne pas bien le faire. Je l’évitais aussi par moment quand il y avait du monde. Dans la cafétéria par exemple. Certaines groupies sentaient un truc par moment quand il me parlait et que je ne voulais pas trop m’afficher. Il ne se passait rien pourtant plus bas je pouvais entendre que j’étais pathétique dépenser qu’il pourrait être intéressé par moi. Le pire c’est que j’y croyais. Je me sentais stupide. Réellement. Je finissais même par me dire que ça n’arriverait pas. Je faisais tout pour que cela n’arrive pas. Et c’est long alors que je ne voulais pas le repousser en plus mais en quelques sortes j’avais passée des mois à apprendre à le connaitre et être intriguée par sa vie. Par lui. Je lui avais même offert un cadeau anonyme pour notre anniversaire, c’était bêtement un disque de Bon Jovi. Un vieux 33 tour qui appartenait à ma mère et était dédicacé par le chanteur en lui-même. Elle était une artiste, elle avait faite des tournées avec lui à l’époque. Comme groupie. Stupide ? Oui, vive l’anonymat. Cette après-midi, c’était un jour de février. Le 14. Oui, la saint-valentin. Cette journée de dimanche. Il devait être 22 heures, il y avait un bal au lycée ce jour-là. Le bal de la saint-Valentine qu’organisaient les pompom girls mais je m’en fichais et j’étais devant Diamant sur canapé dans ma chambre, la fenêtre de mon balcon ouverte alors qu’il faisait assez chaud comme souvent dans le coin. Je dégustais mes pop corns en souriant doucement alors que la jeune femme fumait son cigare dans ma télévision. Et c’est là que Rosie, mon chat de l’époque grimpait sur le lit en venant plantée ses griffes dans ma couette juste à côté de moi que je souriais. « Hey… poul… » et là, j’entendais un bruit de l’extérieur. J’arquais un sourcil en me disant que c’était surement le chien du voisin et augmentant un peu la télévision.

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La saint-valentin n’était pas une fête qui me donnait réellement envie de sortir de chez moi et même si j’ai une lettre que j’aurais pu mettre dans un casier. Je ne quittais jamais mon poste dans mon lit à cause d’un stupide prénom. Merci maman, merci papa de m’avoir si lâchement donnée ce prénom. Bien sûr ce n’était pas si grave. Ce n’était qu’un prénom mais les camarades aimaient charrier et je ne voulais pas être la cible facile pour les cœurs frustrés. J’étais donc sagement dans mon lit devant des classiques du cinéma et de l’amour. Enfin Godzilla parle d’amour ? Car avant ce film, c’était ça. Enfin bon, l’amour destructeur peut-être. J’avais aussi fait des pâtisseries, des popcorns et jouée de la musique pendant toute la journée. J’avais pensée, et réfléchie. Sisi, je peux faire ça. Et sous le bruit extérieur, j’avais augmenté la télévision en me mettant sur le ventre et riant doucement sous la réplique en secouant légèrement la tête. « N’importe quoi… », et c’est là que j’entendis les premiers bruits en direction de ma fenêtre. Je me levais en prenant mon kimono et entendant même la pluie alors que j’allais à la fenêtre doucement ouvertement et posant mon pied sur le balcon abrité pour entendre alors une voix me demander de l’entendre. « Qui est-ce ? », sans la pluie, j’aurais sans doute reconnue la voix mais là, c’était un mixte des deux assez perturbant et là, je riais en le voyant trempé. « Qu’est-ce que tu fais là ? C’est la soirée t-shirt mouillé ? », disais-je sur un ton taquin alors que je remarquais même sa tenue assez classe, j’arquais un sourcil en remarquant même la rose et mettant la main devant ma bouche, un peu surprise. J’entendais alors du bruit dans la chambre voisine. Celle de ma belle-mère. Elle ne m’aimait pas, elle aurait pu me mettre des bâtons dans les roues à la présence d’Aidrian dans mon jardin. Je chuchotais doucement en posant un doigt sur mes lèvres lui indiquant de ne pas faire de bruit. « Chut, on va réveiller ma belle-mère ! », disais-je en haussant les épaules et regardant autour de moi rapidement en arquant un sourcil. « Grimpes… », Mais aussitôt le mot dit, je m’en mordais les lèvres car merde, j’allais inviter un garçon dans ma chambre. J’en ai de la veine. Mais depuis quand je faisais ça ? « Tu ne vas pas rester sous la pluie ! » non mais enfin je n’étais pas une vilaine. Je n’allais pas le laisser ainsi finir aussi mouillé qu’un… qu’un quoi en fait ? J’en perdais mes pensées. Enfin aucuns mecs n’étaient rentrés dedans. Cela ne voulait pas sortir de mon esprit. Non pas qu’elle foute la gêne. Elle était géniale. Mon père était riche comme crésus donc vous pensez bien que cette image de présence reflétait aussi dans ma chambre. Un lit baldaquin, des draps et des oreilles super enfin la totale quoi. Et un dressing aussi. Peu de gens voir personne ne connait ce côté de moi. Je me demandais même comment il allait réagir. Je riais un peu nerveusement. « C’est quoi cette tenue aussi ce n’est pas pratique sous la pluie ? », le taquinais mais surtout aussi pour éviter de penser qu’il était habillé ainsi pour le bal. Je n’allais pas y aller mais je me disais que trempé, son plan tombait aussi surement à l’eau.

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Du haut de mon balcon, c’était assez drôle de le voir comprendre, totalement drôle même. Divertissant même. Il avait fait le clown pour moi sans s’en rendre réellement compte. Au final, j’étais fière que ma belle-mère soit une sorcière et ne pas avoir osée le faire rentrer par la porte. Et là, face à lui alors qu’il était dans ma chambre, je ne savais que faire ou même que dire. Il posait la fleur sur ma table de nuit et un paquet. C’était pour moi ? Cette question me traversait l’esprit sans vraiment que je ne m’en rendre compte. C’était tout à faire normal dans un sens. Je riais un peu nerveusement en le regardant et me moquant même de lui, cela me détendait en quelques sortes et puis, c’est vrai qu’il était drôlement vêtu. Passer du temps avec moi ? Ah ? Au bal ? Tout d’un coup, je me sentais bizarrement nerveuse, vraiment même. Ma main tremblait un brin et je commençais à avoir froid. Quand je suis trop nerveuse, j’ai froid. Et surtout quand il se mettait à genoux. Encore mieux. Oh mon dieu. C’était fou, là. Et une bonne fête ? Sur le coup, je ne savais pas si c’était une blague par rapport à mon prénom et c’est nerveusement que… « Très drôle, Aidrian ! », soufflais-je alors que je pensais que c’était juste une taquinerie par rapport à mon prénom. Mais là, non, cela changeait aussitôt quand il me demandait donc si je voulais être sa valentine mais oh my good. J’étais là, buguant avec un rictus aux lèvres. Le regard se plongeant sur lui. Semblait pendant un instant comme morte et debout. Et il regardait dans ma chambre, je le voyais car je ne le quittais pas du regard et là, je ne savais que faire ou que dire. Toujours aussi calme qu’un cadavre. Et là, paf. J’arquais un sourcil. Sisi, je suis encore vivante. Je ne suis pas une sorte de zombie qui s’arrête ou un robot qui n’avait plus de pile. Je regardais Aidrian rapidement, ce capitaine de l’équipe et je ne savais pas si je devais ou pouvait faire ou dire un truc sans paraitre paumée. Mais j’étais paumée. « Tu… je… quoi ? Ta… toi… moi… mais… c’est que… », je faisais alors les gros yeux en le regardant attentivement. « Mais je ne suis… enfin je t’ai juste fais un bisou pour enfant de la maternel… et je ne sais même pas comment on embrasse. Je ne suis pas une Valentine parfaite… et puis… non mais pourquoi ? », je riais un peu nerveusement. « Moi ? », demandais-je en soufflant doucement en baissant le regard sur mes pieds réchauffés par mes socquettes me servant subtilement de chaussettes. Je prenais la rose, un peu par ce que j’avais juste envie d’en sentir le parfum et je me sentais mal d’être comme ça mais je ne me sentais pas vraiment faite pour lui. Je n’étais rien, je n’étais personne. Pourquoi moi ? Je riais nerveusement. « Et c’était il y a 4 mois en plus… je ne pensais pas… t’intéresser… et… », je riais un peu nerveusement en reculant d’un pas toujours motivée à l’idée de fuir.

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Pourquoi moi, une question qui me traversait plus d’une fois l’esprit mais il avait surement perdu la tête, ce n’était pas possible autrement. Il devait avoir fumé des pétards avec Jones et Matthew, ouais surement. Cela ne pouvait être que ça, sérieusement. Je le regardais, je l’écoutais attentivement. Je ne savais que dire en penchant la tête. Il était fou, ce n’était pas possible autrement. Et je riais nerveusement alors qu’il disait qu’il savait que c’était moi. « C’était qu’un cadeau d’anniversaire ! », soufflais-je doucement en me sentant un peu stupide sur le coup mais surtout par ce que je ne savais pas vraiment quelle mouche m’avait piquée en lui offrant ce vinyle. Je soupirais doucement en baissant le regard vers mes pieds. Je profitais qu’il se relève pour mettre une main sur mon front et tenter de me remettre de mes émotions toujours sans péter un mot. J’étais totalement nerveuse, là. Je ne connaissais pas du tout ma réaction dans ce genre de situation, j’avais les mains moites et je le regardais continuer de parler en ayant l’impression de ne même pas savoir que dire. En fait, c’était un peu comme si mon cerveau n’était plus. Vous voyez un peu avec un brain freeze. Je riais un peu nerveusement en regardant le paquet. J’étais surement même rouge comme une tomate mais je m’en fichais réellement en ce moment car c’était le cadet de mes soucis. Je prenais le paquet, un peu gênée. « Mais… je n’ai rien pour toi, moi ! », je n’avais rien prévue comme je savais que j’allais rester chez moi et pourtant ce n’était pas l’envie qui avait manquée. Je riais un peu nerveusement en prenant le paquet et commençant doucement, progressivement à l’ouvrant. Le cœur un peu battant mais cela m’effrayait réellement, j’étais comment dire : totalement paniquée. Je regardais alors le cadeau, cette boule, ce souvenir. Je ne m’en rappelais que très peu, je me rappelais surtout que c’était mon premier anniversaire sans ma mère et c’était un peu compliqué mais je tentais de tenir bon et ne pas lier le passé à ce cadeau enfin pas la perte de maman. C’était tellement compliqué. Je soufflais doucement en levant le regard avec lui. « Tu l’as gardé après toutes ces années ? », je riais un peu nerveusement car là, j’avais toujours peur mais peur de ces sentiments. Des miens, des siens. C’était effrayant car je ne savais pas comment réagir. « Merci ! C'est... enfin... je n'ai pas les mots... je... enfin tu vois... enfin !», disais-je avec l'incapacité de savoir quoi dire. Les mains qui tremblaient et j’avais froid. Resserrant un peu plus mon kimono en le regardant attentivement alors qu’il était trempé et devait avoir froid. Je riais un peu nerveusement, encore. J’avais l’impression que je ne faisais que ce petit rire nerveux. J’étais surement trop paniquée pour ne faire autrement. « Tu trempes ma moquette ! », lâchais-je en le regardant et tournant la tête vers ma salle de bain ensuite mon dressing et le regardant à nouveau. « Tu veux peut-être te déshabiller avant de choper la crève ? », géniale et maintenant demandes-lui un striptease aussi ? « Si tu veux tu peux même prendre une douche enfin je suppose que tu dois avoir froid ! », et c’est bon pire. Et là, je prenais mes deux mains pour les mettre sur mon visage en secouant la tête et riant. « Je suis stupide… Tu me fais perdre mes moyens... Tu me fais totalement perdre mes moyens. », lâchais-je en me moquant un peu de moi sur le coup.

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C’était étrange, oui, très étrange. Je ne savais pas quoi dire ou quoi faire… comme si l’on m’avait carrément retiré mon cerveau alors que d’habitude, je l’ai. Je venais à lui dire qu’il mouillait ma carpette en fait, je m’en fichais bien mais de là à proposer qu’il se change ou prenne une douche ? Et là, il disait qu’il aimerait bien se réchauffer mais je n’étais pas douée pour réchauffer enfin ça, je le pensais nerveusement un peu parano et douteuse sur le coup. Je riais un peu nerveusement en finissant par dire, gênée que j’étais un peu perdue à cause de sa présence, oui enfin dans le sens où il me faisait perdre mes moyens. Je n’étais pas ainsi avec les mecs ou même les gens en général. Je me sentais mal à l’aise sur le coup et grimaçant surtout à sa question mais le regardant en arquant un sourcil à ce qu’il disait ensuite. Non mais sérieux ? Allo quoi. Je le regardais attentivement sans vraiment savoir ce que je devais dire mais arquant un sourcil en le regardant attentivement. Je ne le quittais pas du regard. Ce regard quand on nous dit un truc qui nous choque mais un truc pas grave mais quand même. « Hin hin, très drôle. », soufflais-je doucement en le regardant. « Tu vas me dire aussi que tu es puceau malgré la ribambelle de filles qui te courent après et que tu n’as jamais fait l’amour ? », lui demandais sans même penser une seule seconde que ce qu’il disait était vrai. « Tu vas me dire que tu n’as jamais vu… mais jamais vu… ça ? », et peu à peu, j’ouvrais un peu mon kimono pour dévoiler bêtement un short de pyjama et mon soutien à gorge, noire en dentelle avec des petites doses de roses fuchsia par moment. Oui, je n’étais même pas vraiment bien habillée. Pas du tout-même. Je ne me mettais pas à nue devant les hommes souvent et j’en rougissais même, totalement mais j’avais besoin de savoir s’il disait vrai ou non. Je penchai la tête en plantant mes yeux dans les siens et le regardant attentivement sans un mot. J’attendais de voir, j’attendais de savoir. J’étais prête à tout pour savoir la vérité. Peut-être trop ? J’approchais alors, le collant même presque à lui. « Elle est très drôle, c’est la blague du siècle ! », oui, bon j’avais beau être vierge et même solitaire mais je n’étais pas pudique ou timide. Pourquoi ? Je n’en savais rien.

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Je sentais bien qu’il semblait un peu déçu que je ne le croie pas mais je n’étais pas aussi naïve et j’avais besoin de preuve car cela me surprenait réellement. Je ne pensais pas possible qu’il soit puceau mais alors là, pas du tout. Je voulais m’assurer qu’il ne le soit pas. Car l’impression d’être prise pour une abrutie ne me plaisait pas. J’étais encore mitigée entre le mensonge ou la vérité. Et c’est alors que je me mettais en action en était réellement… à l’aise sur le coup mais surtout par ce que quand je veux obtenir un truc ou une certitude, je peux le faire sans vraiment de soucis. C’était un peu comme le baiser mais après… les résultats comme la gêne ou n’importe arrive. Et là, je fus surprise à sa réaction, sa gêne aussi alors qu’il me regardait. Alors c’était vrai ? Il ne suffisait que ça pour que je le comprenne. Je riais un peu nerveusement en l’écoutant. Mais je me posais surtout une question : qu’attendait-il avant de m’embrasser à son tour alors ? J’étais la seule. Je le regardais attentivement en le regardant dans les yeux et il tremblait, je le sentais de la proximité, mon kimono était encore entrouvert. Je le regardais attentivement en souriant et lui prenant la main en le guidant vers la porte de la salle de bain. Le tirant de mes fines forces pour qu’il ne reste pas planté sur la tâche d’eau. « Allez… à la douche ! », soufflais-je doucement en riant nerveusement. « Je te crois… et je le suis aussi… c’est même tentant de t’accompagner ! », rajoutais-je en plaisantant mais pas vraiment car oui, j’y avais pensée en le disant c’était que j’y pensais. Et puis voilà, je devais avouer que c’était tentant. Je me retournais vers lui en souriant doucement. « Mais je ne tenterais plus rien… c’est à toi de faire le second pas… », disais-je en fronçant légèrement le nez et lui ouvrant la porte de la salle de bain. « Je vais piquer des fringues à mon pére… », lâchais-je un peu timidement en levant les yeux et me retenant sur le coup de le regarder par ce qu’une partie de moi voulait céder et faire ce deuxième pas. Mais là, je reculais doucement en lui laissant libre-service à la porte et retirant même ce fameux kimono pour l’ennuyer un peu sur le coup et allant vers ma porte. « Il y a des serviettes dans l’armoire du bas. », lâchais-je alors en me retournant et le regardant. « Et C’est vers le haut pour l’eau chaude ! », lui conseillais-je alors. Et là, je riais en mettant la main sur la poignée de porte. « Et il te reste encore 10 secondes pour me retenir avant que je ne fuie à nouveau… », et paf.

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En fait, il suffisait que j’avoue qu’il me faisait perdre la tête pour que je m’ouvre mais oui, totalement car j’étais même incapable de parler ou dire des choses. Lui était plus capable que moi pour certaines et moi, pour d’autres. C’était assez amusant à réaliser en fait. J’étais plus timide de mes sentiments et pourtant moins timide de mes actions. Etrange. Mais aussi totalement inversé, d’habitude se sont les femmes qui papotent les sentiments et les hommes qui agissent mais là c’était l’inverse. Surement par ce que j’avais toujours eu du mal à confier ce que je ressentais ou avec l’attachement. La dernière personne à qui j’avais dis que je l’aimais était morte. Et là, qu’il disait qu’on avait le temps, oui, je décidais d’aller à la buanderie voir s’il ne trainait pas des affaires à mon père. Et lui laissant 10 secondes et paf. Ma main dans la sienne, je me retrouvais contre lui, assez rapidement sans avoir le temps de réagir. Je répondais pourtant à ce baiser langoureux et souriant même contre ses lèvres. Nerveusement, je tremblais encore mais oui, j’avais beau être plus à l’aise, je n’étais pas loin de l’éclat de nervosité. Je me laissais aller à ce vrai baiser. Pas le baiser pourri que j’avais bêtement posé sur ses lèvres. Non, un vrai baiser. Le vrai premier à mon sens. Je me laissais aller, je me laissais guider sans savoir comment cela fonctionnait. C’était d’instinct mais étais-je nulle ? Je n’en savais rien. Je ne le savais même pas. Et là, il reculait. Une bride de déception que j’avais à ce moment-là. Déconnexion en quelques sortes. Je revenais à terre. Je riais un peu nerveusement alors qu’il me disait ça car je n’aurais jamais imaginée qu’il dise ça en y pensant. Jamais. Je le regardais attentivement en penchant la tête. Nerveuse, ouais. Car bah voilà, c’était une nouveauté. Un pas à faire. Je penchais doucement la tête en regardant mes pieds. L’envie était là, la tentation aussi et puis… pourtant ma raison me ramenait sur terre. Les 2 côtés se disputaient dans ma tête mais je savais que j’allais choisir la tentation. Je remontais mon regard vers lui en le regardant dans les yeux, attentivement. « Et si, on la prenait en sous-vêtement et qu’on voyait ou cela nous mènes ? », demandais-je alors en approchant et riant nerveusement. « Dans le fond, on a la soirée… ou le temps que la pluie ne cesse… », soufflais-je en mettant la main sur les boutons de sa veste et les détachant avant de lui retirer et la laisser tomber sur la moquette. « On ne sait jamais si demain sera là, la vie peut nous prendre à tout moment. Elle peut faire de nous des esclaves. On ne sait jamais ce qui adviendra de demain. Profites du présent pour ne pas le regretter demain… », soufflais-je doucement en penchant la tête, je ne savais pas ce qui allait se passer ou même ce qu’il pensait ou n’importe mais je savais une chose… je vivrais toujours à l’instant présent et jamais avec l’optique que j’ai le temps. La vie n’est pas sans surprise. Je me reculais alors doucement vers la salle de bain, y entrant pour aller vers la douche et ouvrant alors la porte. Lentement.

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