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 + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine"

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Valentine G. Chatterton
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MessageSujet: + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine"   + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine" I_icon_minitimeDim 12 Mai - 15:48

❝ And she'll tease you, she'll unease you, All the better just to please you, She's precautious, and she knows just, What it takes to make a pro blush, She got Greta Garbo's standard size. She's got Bette Davis eyes.


La vie n’est que souvenir de perte. En ces moments dramatiques, je ne pouvais que penser à ma propre perte. C’était il y a un bon nombre d’années. Je n’étais qu’une enfant. Je fermais les yeux, alors que j’étais allongée sur le canapé. Je tenais un ourson de Juliette dans les bras, je pensais. Etre mère ne donnait souvent envie de penser à la nôtre. C’est plus fort que nous. Nous voulons juste un modèle. Nous avons besoin d’une attache. Un point d’ancrage sur cette douce terre. Garder les pieds sur terre. Ce n’est pas vraiment facile. Je me souvenais encore de son visage tellement fin. Ses traits. Son grain de beauté au-dessous de la joue. Son sourire. Ses longs cheveux. Son regard tellement touchant alors qu’elle clignait parfois lentement des yeux. Son parfum. Oui, je m’en souvenais. Ce parfum mélangeant la rose et le fruit. Un doux mélange que je n’avais jamais retrouvé depuis. Sa façon de passer une main dans mes cheveux. J’y pensais comme si c’était hier. Ces moments uniques que nous ne passions qu’avec une mère et là, je me laissais voyager. Revenant à mes souvenirs d’enfants et me rappelant alors ce jour tellement important. Revivant un peu la scène dans mon esprit. « Maman, un jour, je jouerais de la guitare comme toi ? », demandais-je à ma maman. Cette femme de ses longs cheveux châtains qui ressemblaient à ceux d’une princesse à mes yeux. Elle avait tellement de classe. Son sourire toujours bien grand ouvert qui laissait entrer le bonheur sur les visages voisins. Quand on voyait maman, on savait que la vie allait être simple. Elle jouait un vieux tube tous les jours. Bette Davis Eyes, une chanson qui avait bercée mon enfant. Elle me voyait tout le temps dans cette chanson. Ce surnom qu’elle m’avait donné : Bette. Personne sauf elle et moi ne comprenions. « Un jour, Valentine ! », me disait-elle en souriant. « Tu m’apprends ? », je n’avais même pas encore dix ans et je ne savais même pas encore lacer mes chaussures sans un peu d’aides pour faire la boucle du lapin qui rentre dans son terrier. C’est triste ? Non. C’est ainsi. Je n’étais qu’une enfant. « Approches ! », elle me mettait sur ses genoux et je posais les mains sur sa guitare. Elle était tellement belle. J’adorais cette guitare. Elle y avait gravée son nom derrière. Elle me disait toujours que c’était quand elle était adolescente. Elle ne laissait jamais quoiqu’onques jouer avec. En fait, c’était même rare qu’elle ne joue avec. Elle me souriait et menant mes mains vers les câbles tendues et fronçant les sourcils. « Tu connais la chanson, non ? », demandait-elle en riant légèrement. « Oui, attends. », de mon petit minois d’enfant, je posais une main sur sa bouche en me mettant à réfléchir alors. Je posais mon autre main sur la bouche en cherchant les paroles de cette chanson qu’elle n’arrêtait pas de me chanter depuis… ma présence dans son ventre. « Her hair is harlow gold… », Elle souriait en m’invitant du regard à continuer. « Euh… Her lips sweet surprise ? », demandais-je un peu perdu. Et elle riait en hochant la tête. Je continuais de chercher les paroles. Bout par bout et nous la chantions à deux. Je chantais mal enfin je n’avais jamais réellement chantée avant, c’était la première fois. Je m’amusai surtout et je la regardais jouer sur sa guitare. C’était un souvenir tellement important pour moi. La première fois que j’avais chantée pour du vrai avec elle. Depuis sa mort, le chant était encore ancré en moi. J’avais pris des cours depuis mes 12 ans dans le solfège. Je rouvris les yeux en me redressant et posant l’ourson plus loin avant de me lever et prendre ma guitare. Je la retournais en passant mon doigt sur la gravure du nom de maman. Elle était la mienne. Je fermais les yeux en jouant doucement cette chanson qui était tellement importante pour moi. J’avais beaucoup chantée à l’époque du lycée. J’avais même un groupe de rock ce qui était trop « rebelle » d’après mon père mais dans le fond, je ne faisais ça que pour l’ennuyer. J’avais 17 ans, un look de rebelle et des chansons de rebelles. Je n’étais pourtant en rien comme le look l’indiquait. J’étais enfin moi-même. Une jeune boulangère végétarienne qui raffole des pâtisseries mais qui adore encore plus les préparer. Je me souviendrais toujours de mon dernier passage sur scéne ou je chantais. C’était 3 jours avant de quitter la maison de mes parents. J’étais à fond dans la chanson. Je ne voulais que chanter. Que ça. Je ne voulais rien d’autres. Le monde n’existait pas. J’étais là à regarder mon petit copain à l’époque, Aidrian. Mon sourire s’éclaircissait comme toujours. En y pensant, je relevais mon regard vers notre photo de familles sur la cheminée. C’était un beau jour ensoleillé. On avait simplement décidé de se rendre tous les 3 à la plage. Une photo ou nous nous adonnions au jeu de qui ferait la pire des grimaces. Un souvenir qui me fit sourire. Les larmes aux yeux aussi. Tellement nostalgique en ce moment des moments ou tout allait bien. Je soupirais doucement en laissant une fine larme s’échapper de mes paupières avant de me lever soudainement. Je remettais ma blouse correctement en passant une main sur mon ventre légèrement bombé, je mangeais trop voyez-vous. Je vidais les placards en ce moment. Je reposais alors ma guitare correctement à sa place en me rendant à la cuisine. J’allumais le poste ipod pour laisser diffuser une musique calme alors que j’allais vers le frigo. Je prenais le petit cupcake que j’avais ramené de la boulangerie dans la journée. Il était aux alentours de 18 heures, Aidrian allait rentrer et Juliette se trouvait chez sa meilleure amie. Je soupirais doucement en prenant la pâtisserie et croquant une bouchée alors que j’attrapais la botte de carotte dans le fond du frigo et quelques autres légumes ainsi que des fruits de mers. Une fois que tout était sur le plan de travail, je me mettais en action pour le diner. Une paella. Rien que ça. J’épluchais et je coupais sagement alors que j’entendis soudainement la porte s’ouvrir. Je sursautais doucement. Elle ne se reclapait pas vraiment mais j’étais tellement concentrée, je me croyais seule. Les contacts avec mon fiancé étaient de plus en plus difficiles surtout par ce que je n’étais pas dans la forme des plus olympiques et son boulot aussi. Après la mère de la femme du sheriff et ensuite l’arrestation de celui-ci, je paniquais. Peut-être sans raison mais j’étais terrorisée. J’en tremblais rien qu’en y pensant mais bien sûr ce n’était pas tout. Je tentais de ne rien dire, ne pas montrer que je savais qu’il était entré surtout qu’il entrait aussi dans la cuisine en venant se placer derrière moi. Et je paniquais… soudainement. Je n’avais pas peur de lui mais j’avais peur de moi.


Dernière édition par Valentine G. Chatterton le Dim 12 Mai - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine"   + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine" I_icon_minitimeDim 12 Mai - 15:50

❝ Ne t'inquiète pas, tout va bien...
Du moins, je crois. ❞


Une journée de plus au boulot, qu'est ce que c'était pénible d'être shérif, comme si le fait de pouvoir être sollicité 24h/24 n'était pas suffisant, on venait me chercher même pendant mes temps de pauses pour un
petit soucis de rien du tout. Franchement, si j'avais pu avoir le choix, je n'aurai pas accepter ce poste, ce jour là, j'aurai du dire non.

Quelques jours plus tôt, j'étais tranquille dans mon poste de shérif adjoint, j'avais des responsabilités et des hommes sous mes ordres malgré mon jeune âge, mais ce n'était rien comparer au gradé supérieur. Je m'avouais quand même chanceux d'être à ma place à l'époque, une bonne paie, des horaires libres vu que je n'allais sur le terrain que pour de grosses affaires, ce qui me donnait du temps pour voir grandir Juliette, mon petit bébé d'amour. Cette là commençaient vraiment comme les autres, des petites interventions dues à des manifestations en tout genre, comme il y en a toujours les jours. De la paperasse m'attendait, je m'enfermais donc dans mon bureau pour le reste de la matinée. A l'heure du déjeuner, j'allais à la cantine du poste de police comme tout les midi, accompagné de mon sous-lieutenant qui ne ressemblait à aucun autre policier en ce lieu et qui me racontait toujours de nombreuses anecdotes drôles. Minimum des horaires obligeait, je retournais dans mon bureau afin de finir le travail pénible mais obligatoire pour la survie et la mise en ordre des forces de l'ordre de notre ville. Une fois tout terminé, je fus content de me rendre compte que l'heure n'était pas passé aussi vite que je ne l'aurait penser et que donc, je pouvais rentrer plus tôt chez moi et profiter de ma petite famille.

Je retournais donc chez moi, embrassant Valentine langoureusement en arrivant. Elle était la femme de ma vie, celle que j'aimais plus que tout au monde, que je suivrai n'importe où et que je ne quitterai que par le biais de la mort. Nos coeurs battaient à l'unisson tandis que notre baiser d'amour s'éternisait, cette sensation d'être complété était toujours là, comme au premier jour. On avait beaucoup de choses en communs, même notre date de naissance est exactement la même ! Alors que nous désentrelaçions nos lèvres, la deuxième femme de ma vie, Juliette, arriva vers nous en courant et criant " PAPAAAA !! ". Je me baissais pour l'attraper et la porter afin de lui faire un énorme bisou sur la joue. " Et oui, Papa est rentré plus tôt aujourd'hui, je vais pouvoir jouer avec toi ! ". Je l'emmenais donc dans sa chambre et je m'essayais sur le sol pour jouer avec elle, elle était tellement mignonne quand elle voulait me montrer des choses. La soirée fut merveilleuse et je ne pus m'empêcher de la nuit passée avec Valentine. Je dormais depuis 4h bonnes heures quand le téléphone sonna...

Je répondais à mon portable et je n'en croyais pas mes oreilles... La femme du shérif a été retrouvée morte et son mari était le principal accusé... Le cauchemar commençait...

Je me rendis donc au poste afin d'interroger le shérif, mon supérieur. Je n'avais encore jamais fait d'interrogatoire sur quelqu'un de la maison, cela me mettait un peu mal à l'aise, mais je me devais de le faire. Après cette entrevue, une réunion fut organiser avec tout les membres du poste de police. On devait choisir un nouveau shérif et vite... Evidemment, j'étais le mieux placé pour remplir ces fonctions, mais je proposais à tout mes coéquipiers l'offre, des fois que quelqu'un voulait avoir le poste à ma place, je me devais de tous nous mettre sur la échelle même d'égalité. Malgré mon geste, personne ne se proposa... Je fus donc nommé shérif à l'unanimité, manque de concurrent oblige.

Je rentrais donc à la maison suite à cette décision, expliquant tout à Valentine, mais en tant que shérif, mon pourcentage de danger augmentait considérablement, et elle était au courant. Cette nouvelle ne l'enchanta pas énormément et semblait m'ignorer un peu, comme si elle m'en voulait. Je dormis très mal cette nuit là, pensant à tout ce que je devrais accomplir le lendemain...

Et c'est comme ça que je devins le nouveau shérif, que ma fiancée m'en voulait et que j'étais dans cette pagaille continuelle. Il était enfin l'heure de rentrer à la maison, et je me le laissais pas dire et n'y repensais pas deux fois, je fuyais carrément le poste en fait. Alors que j'arrivais devant la maison, je pouvais sentir la délicate odeur épicée du couscous, " Miam, on va se régalé ! " pensais-je en ouvrant la porte. J'enlevais mon manteau et déposais mes affaires avant de me diriger vers la cuisine afin de goûter à ce bon plat qui mijotais. Valentine était justement en train de rajouter des ingrédients dans la cocotte minute et elle n'avait pas l'air de m'avoir entendu rentrer. Je me glissais donc dans son dos pour lui faire une surprise, passant mes mains autour de sa taille, les joignant vers le bas de son ventre et l'attirant contre mon moi. " Coucou mon ange " lui chuchotais-je à son oreille avant de l'embrasser dans le cou. En jetant rapidement un oeil dans la cocotte, je me rendis compte que ce n'était pas du couscous, mais de la Paëlla ! Bizarre, des carottes ? Peut être que c'était une nouvelle recette by Valentine. Et là, la seule chose que je n'aurait jamais imaginer d'elle se produit... Elle me repoussa doucement, sans aucune raison valables à mes yeux... " Valentine, qu'est ce qui ne va pas ? " lui demandais-je d'un air inquiet. Ce n'était pas dans son habitude de faire ça, nous qui étions si... Fusionnel...
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MessageSujet: Re: + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine"   + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine" I_icon_minitimeDim 12 Mai - 16:56

❝ And she'll tease you, she'll unease you, All the better just to please you, She's precautious, and she knows just, What it takes to make a pro blush, She got Greta Garbo's standard size. She's got Bette Davis eyes.


Nous devrions tous être de bons perdants. Oui, car il y a un jeu auquel nous perdons toujours. Le jeu de la vie. Cette table ronde qui nous met autour de millions d’actes lancé du destin. Cette chose que nous ne comprenons pas tous. Nous nous posons tellement de questions autour du destin. Mais nous perdrons toujours. Cette boule sans fin qui tourne et tourne dans nos vies. Nous lançons des défis. Oui, j’imagine le destin comme une boule qui tourne en rond. Etrange ? Non mais on s’en fiche en fait. Et pourquoi ? Tout bêtement par ce que c’est ainsi. Je gagnais rarement contre le destin. Comment gagner d’ailleurs ? Tout vient à point et paf. Et ses mains autour de moi, mon regard ancré sur cette poêle dont les ingrédients se laissaient dorer. Cette odeur me laissant une chatouille au nez. Cela sentait bon mais cela me gênait aussi à la fois. J’inspirais profondément sans vraiment savoir quoi faire alors que ses mains venaient autour de ma taille. Comment réagir ? J’avais peur de mal faire ou même de me laisser faire aussi. C’était tellement compliqué ce qui se passait en ce moment. Je ne savais plus comment tenir dans cette situation tellement froide. Frigide, je devais paraitre frigide, oui. Je ne bougeais pas d’un poil. Son chuchotement au creux de mon oreille qui me laissait de marbre. Il avait le don de m’adoucir alors que j’étais tout de même un peu étrangement froide. Je ne voulais pas capituler. Non, j’étais mal. Tellement mal. J’avais peur à chaque fois qu’il partait au boulot. J’étais terrorisée. Il fallait avouer que je cachais bien souvent mes peurs de ne pas être en sécurité et même quand il était là. Ma fille, moi, lui. Etions-nous en sécurité ? Marine Gordon ne l’était pas, elle. Cela me terrorisait et à chaque fois que j’étais proche de lui, je ne pouvais pas faire autrement que m’en rappeler. « Bonsoir ! », soufflais-je alors simplement d’une voix des plus détachée. Détachée, oui. Je voulais paraitre détachée. Etais-je dans le droit chemin pour rétablir mes peurs ? Non du tout, je ne faisais rien pour m’aider en plus. Je savais pertinemment mieux que quoiqu’onques que nous avions besoin d’argent en ce moment et ce boulot n’était pas un refus. Je soupirais doucement en haussant les épaules. Et ses baisers dans mon cou, oh mon dieu. Il voulait me tuer, j’étais faible à l’instant, très faible mais non. Il ne fallait pas. Je ne devais pas. J’avais du mal. Il jouait avec ma faiblesse, là. J’inspirais profondément en le repoussant gentiment. J’en sentais cette rapide douleur au creux de ma poitrine. C’était tellement compliqué en ce moment que le repousser me brisait le cœur. C’était l’enfer. Imaginez repousser l’homme avec lequel vous avez un enfant, vous allez vous marier et surtout celui que vous aimez au point d’avoir peur pour sa sécurité. J’inspirais doucement à sa question et regardant dans le vague pendant quelques minutes sans rien dire. Je posais alors mes mains au bord du plan de travail en laissant mon regard et mon nez se perde dans la cuisson. Je soupirais doucement, fermant les yeux. Il fallait avouer que je ne savais pas répondre à cette question ou même que je ne voulais pas. Je ne prenais même pas la peine de me retourner sur le coup. Cette question était donnée depuis une bonne minute déjà. Je me tournais alors en prenant une serviette sur le bord de l’armoire de cuisine et le regardant avant d’essuyer légèrement mes mains orangée par les carottes que j’avais coupée. J’inspirais doucement en le regardant attentivement. « Rien, rien… il ne se passe rien. C’est juste qu… non rien ! », soufflais-je légèrement en détournant le regard avant d’aller en direction de l’évier avec le couteau à légume aiguisé. Je soupirais doucement en allumant l’eau sans vraiment me rendre compte que ma réponse ne répondait en fait à rien. Le pauvre. C’était tellement ridicule de dire : Rien. J’avais vraiment voulue éclairer sa lanterne mais non, j’en étais incapable. Je tentais de me calmer mais nerveuse, mes mains tremblait. Je repensais à cette douce chanson que me chantait maman ou même à Juliette et nos photos de familles. Je repensais à tout. Je ne voulais rien perdre mais je savais que la mort était tellement soudaine que l’on ne pourrait jamais contrôler le destin. Je mis alors des produits vaisselles sur le couteau en prenant l’éponge pour le laver quand mon doigt frôlait alors le bord de « l’arme ». « Aïe… », disais-je alors sur un ton alarmant en me pinçant aussitôt les lèvres avant d’attraper l’essuie à nouveau. Cela saignait. Juste une petite coupure mais assez pour m’effrayer un peu plus. « Merde… », lâchais-je en vérifiant que Juliette ne soit pas dans le coin alors que je savais qu’elle n’était pas là cependant c’était presque automatique. Pourquoi me diriez-vous ? Bêtement par ce que je venais de lâcher un juron. Je ne voulais pas qu’elle en apprenne. C’est stupide mais je n’aimais pas les gamins de merdes que l’on croisait en ce moment. Les gamins de 8 ans qui grimacent leurs parents. « Tu… », lui demandais-je alors. « … me passer un pansement ? », je me sentais mal de lui demander ça alors que je venais de le repousser. Je lui laissais un petit sourire tendre tout de même car bah voilà… par-dessous tout, je l’aimais et même si j’étais des plus étranges avec lui et parfois colérique. « S'il te plait ! », rajoutais-je en mettant le doigt sous l'eau.
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MessageSujet: Re: + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine"   + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine" I_icon_minitimeVen 14 Juin - 22:43


❝ Ne t'inquiète pas, tout va bien...
Du moins, je crois. ❞


Pour Valentine, il n'y avait rien d'étrange, tout allait bien. Du moins, c'est ce qu'elle voulait laisser entendre... Son petit ton hésitant me faisait penser le contraire, et je ne me trompais jamais... Etant un policier expérimenté, j'avait toujours su quand quelqu'un essayait de me cacher quelque chose, c'était systématique. Mais j'avait fait la promesse de ne pas utiliser cette capacité sur mes proches, le nombre de fois que j'ai pu gâché des surprises d'anniversaire à cause d'elle... Mais bon, c'était quand même étrangement bizarre tout ça, Valentine semblait vraiment me cacher quelque chose, sauf que je me devais de paraître impassible et en accord avec elle... " D'accord, tu m'as fais peur ! " lui souriais-je.

Alors que Valentine s'approchait de l'évier avec un couteau à légumes, j'allais regarder ce qui mijotait sur le feu. C'était une sale manie de ma part, toujours à inspecter la casserole afin de goûter au bons petits plats de ma fiancée en avant première ! Souvent, je me prenais des coups de cuillère en bois quand je le faisais, sauf que c'était plus un jeu pour moi, du coup je recommençais tout le temps. Tout comme ce soir, que j'attrapais une cuillère, prit un peu de nourriture et le porta à mon nez. L'odeur était vraiment parfaite, ce qui mena directement la cuillère à une seconde destination, ma bouche. Mais lorsque mes papilles allaient se délecter de cette merveilleuse préparation, un "Aïe" me fit sursauter, puis tourner la tête vers l'origine de ce son. C'était Valentine qui venait de se couper. Je m'approchais de la blessée afin d'examiner la plaie, cette dernière lançant un juron et vérifiant si notre fille n'était pas là. C'est vrai que nous faisions très attention de ne pas apprendre de jurons à notre enfant, on voulait qu'elle parle le plus clairement et innocemment possible. Notre famille n'était pas une famille de "racailles", donc personne ne devait juré devant notre petit ange, au grand risque de se faire remonter les bretelles par Papa Aidrian.

D'une main assurée et rassurante, j'attrapais la main de ma belle afin d'examiner la gravité de sa plaie. Ce n'était pas beau mais il y avait plus grave que ça, puis la plaie n'était pas assez grosse pour avoir la nécessité de points de sutures, ce qui me soulagea, moi, l'improvisé médecin. Elle me regarda d'un air mignon et tellement adorable, me demandant si je pouvais lui mettre un pansement. Evidemment que je le ferai, et volontier même ! C'était ce que j'aimais de toute façon, prendre soin de celle qui partage ma vie, c'est ce que j'ai toujours souhaité, et c'était une nouvelle occasion de lui montrer à quel point je l'aimais. Je me dirigeais donc vers la salle de bain afin de trouver la trousse de soin, mais impossible de la trouver dans tout les placards. " Chérie, tu sais où est la boite à pharmacie ? " demandais-je à haute voix. Je me pressais un peu, je savais que Valentine n'aimait pas beaucoup la vue du sang, et je me devais donc de faire vite. Alors que je repartais dans la cuisine, je la vis, la trousse de soin, sur un côté du lavabo. Mais qu'est ce qu'elle foutait là ?! Je la pris donc rapidement et retournais à la cuisine en apercevant Juliette jouer calmement dans le salon avec se poupées. Quelle adorable petite fille, nous avons toujours eu de la chance avec elle, du moins avec sa personnalité surtout. Heureusement qu'elle était plus comme Valentine, je n'étais pas forcément un bon modèle de patience et de réflexion, toujours hyperactif...

J'arrivais donc aux côtés de Valentine, sortant une compresse de gaz et le désinfectant, prenant le doigt de ma princesse entre mes mains et m'agenouillant pour être à la bonne hauteur. Alors que je désinfectais avec soin la plaie, je ne pouvais m'empêcher de lui parler comme à un bébé. " Attention, ça risque de piquer ! ". C'est vrai que c'était peut être trop niais, trop exagéré, mais je suis tellement amoureux d'elle, ma passion pour elle est infinie et je ferai tout pour elle. Absolument tout. Une fois le pansement appliqué proprement, je déposais un bisou dessus, comme aux enfants. " Et voilà, un doigt tout neuf ! ". Je souriais tout en me redressant afin de la regarder dans les yeux et de lui montrer mon plus beau sourire " Colgate " comme elle disait toujours. J'aimais pas trop, mais bon, ça la faisait rire, du coup je prenais sur moi car son sourire est la plus belle chose au monde. J'entrepris de ranger le bordel médical dans la trousse et aller la remettre dans la salle de bain lorsque je vis qu'il y avait encore du sang sur le plan de travail. Je tendis la trousse à Valentine. " Tiens, tu veux bien aller la ranger mon ange ? Je vais nettoyer le jus de fraise que t'as mis partout. " lui disais-je en lui faisant un clin d'oeil.
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Valentine G. Chatterton
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MessageSujet: Re: + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine"   + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine" I_icon_minitimeVen 21 Juin - 8:15


❝ And she'll tease you, she'll unease you, All the better just to please you, She's precautious, and she knows just, What it takes to make a pro blush, She got Greta Garbo's standard size. She's got Bette Davis eyes.



Je lui avais fait peur mas il devrait avoir peur d’un un sens. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais ou comment nous allions nous en sortir mais son boulot et ma crevette. C’était l’enfer dans ma tête. Cuisiner et rincer c’était tout ce que je me permettais en sa présence. Je ne m’attendais pas à la suite. Il fallait avouer que je pouvais être maladroite mais quand même. Me blesser, je me contentais de faire comme si tout allait bien. Pas de vulgarité. Je ne voulais pas que Juliette nous entendes. Je riais un peu nerveusement alors que j’étais blessée mais je n’aimais pas la vue du sang tout comme je n’aimais simplement pas être blessée ou avoir la sensation que mon cœur bat dans mon doigt. C’est super désagréable. Et je n’avais même pas remarquée qu’il fouinait dans mon plat, heureusement car j’avais heureusement de ça. Je n’aimais pas les picoreurs de petits plats. Heureusement que je l’aime sinon je l’aurais tué plus d’une fois pour oser me piquet un petit poids ou un grand de riz. C’est tellement horrible. Un de moins peut tuer un diner. Que croyez-vous. Bon peut-être pas mais je suis dans des humeurs parfois étranges en ce moment. Un brin de riz peut me mettre en colère. Mais là, j’étais plus vite d’humeur à me retenir e montrer que j’avais mal. Pourtant je me contentais de lui demander avec cette pointe de tendresse s’il savait ou je pourrais trouver un pansement ou de m’en donner un. Enfin j’avais réellement besoin d’un pansement. La panique d’une infection me trottait littéralement dans la tête. C’était risqué, je le savais. Toutes les maladies que l’on pouvait choper en ce moment. Cela me rendait dingue. Il me demandait si je savais ou était la boite de pharmacie mais sous l’empressement, je me retenais de lui répondre un peu nerveusement. Une réponse froide, non. Ne pas se montrer froide. Non, non. Je voulais être chaleureuse pour une fois. Je me comportais tellement froidement en ce moment et lui disant bien trop souvent d’occuper le sofa. Ce n’était pas bien mais oui, son choix de devenir le shérif me rebellait, j’avais peur. J’avais du mal à l’oublier et j’étais totalement paniquée en ce moment. Les bonbons n’étaient pas bons pour Juliette et je ne voulais pas en donner à une autre crevette. Voilà que je fais des rimes. « A côté du lavabo ! », disais-je alors que je l’avais utilisée plus tôt pour faire un petit truc qu’une femme fait quand elle est maladroite avec son rasoir. Oui, bah, je ne peux pas être la femme parfaite et avoir des jambes parfaites. Non mais oh. Quand même. Allons. Il arrivait alors avec la trousse et je gardais mes distances. Lui laissant alors ma main tandis qu’il jouait à l’infirmier sur ma blessure. Je levais les yeux alors qu’il disait que ça risquait de piquer. Je n’étais pas un bébé mais il m’amusait quand il me prenait comme-t-elle. En général, j’aurais souris mais j’étais loin d’être des plus supportables en ce moment. Je riais un peu nerveusement en le regardant. « Merci, papa ! », soufflais-je donc un peu d’ironie dans la voix avant de le regarder avec ce sourire qui pourrait presque me réchauffer dans le sens où j’étais froide, distance et tout ce que vous voulez. Un peu de chaleur. D’habitude, il n’y avait pas plus chaleureuse que moi. La femme parfaite avec lui, douce et aussi sacrement amoureuse mais pourtant en ce moment : pas au top de sa forme. Et c’est alors qu’il me tendait la trousse de secours pour me proposer de la ranger et ramasser le jus de fraises que je rigolais. « On n’a pas de jus de fraises ! », lâchais-je alors que je n’avais tout bêtement pas comprise la métaphore enfin c’était une métaphore ? Je n’en savais rien mais je me disais que je n’avais pas préparée de jus de fraises et j’ignorais si l’on pouvait en acheter… sans conservateur. J’arquais un sourcil, sans comprendre où il voulait en venir sur le coup et secouant légèrement la tête. « T’es stone ? », demandais-je alors un peu étonnée car il n’était jamais incompréhensible ou fou à mes yeux enfin si parfois mais pas dans le même domaine. Pas en parlant de jus de fraises. Il avait peut-être l’Elsahemer (ahah xD). J’allais remettre la trousse à son bon endroit en passant rapidement déposer un baiser sur la joue de Juliette et revenant alors à la porte de la cuisine. « Je… », mais les simples mots qui quittèrent mes lèvres me firent repartir en courant vers la salle de bain. J’y restais une bonne dizaine de minute, totalement out. Je m’étais mise dans une situation ou l’odeur de la cuisine me renvoyait littéralement à une nausée. Elles n’étaient pas toujours matinales. Il ne faut pas croire ce qu’en disent les poissonniers. Les crevettes. Je m’étais relavée les dents plusieurs fois, bains de bouches aussi, obligé. Je n’aimais pas cette sensation et il fallait cacher au possible ce qui venait de se passer. J’attachais mes longs cheveux en revenant vers la cuisine. Légèrement gênée par la blessure à mon doigt et le pansement qui me chatouillait par moment. « Je vais surveiller la cuisson. », je me mettais à nouveau dos à lui en prenant sur moi-même sous l’odeur chatouillant mes papilles du plat qui me donnait envie de repartir aussi vite d’où je venais. L’on dit souvent que l’esprit gagne sur le corps. Je tentais de faire gagner mon esprit sur le corps. Non surveilles la cuisson. Je me tournais brièvement vers lui, le regardant attentivement, détournant aussitôt mon regard. « C’était comment au boulot ? », demandais-je en tentant de renouer le contact normal au sein de notre coupable. Depuis des années, l’on faisait jalouser le voisinage du bonheur de notre cocoon mais là, je n’étais pas sûre que beaucoup pourrait nous jalouser. On n’était loin d’être en harmonie en ce moment et j’y étais pour beaucoup.
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MessageSujet: Re: + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine"   + le coeur franchi des limites que l'âme ne peut affranchir | "Vaidriatine" I_icon_minitimeMer 26 Juin - 12:26

Message pour Aidrian a écrit:
Monsieur le shérif ? Avez-vous vérifié que votre bureau était bien fermé à clé ? Il ne faudrait pas que l'on trouve de choses illégales entre deux papiers.
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