— Comment trouvez-vous Fairhope ?
Je trouve que Fairhope est une petite ville où il fait bon vivre. Tout le monde se connaît et le soleil est souvent au rendez-vous, ce qui est une bonne chose. L'ambiance et le rythme de la ville change beaucoup de New-York ou de Washington, c'est là ville par excellence si on veut se poser et souffler un peu, sans le stress du travail, les embouteillages permanents et les râleurs.

— Ou étiez-vous au moment des meurtres ?
Au moment des meurtres j'étais dans mon bureau à travailler et les employés peuvent le prouver, de toute façon, je ne quitte que très rarement mon bureau, sauf si c'est pour rentrer chez moi donc bon.

— Connaissiez-vous les victimes ?
Je ne connais pas tout le monde si ce n'est que de vue. Je connaissais le petit italien parce que ne pas goûter aux pizzas de Coppola c'est gâcher sa vie, mais également la femme du shérif parce que lorsqu'elle venait à la banque, on discutait souvent de tout et de rien.

— Connaissiez-vous le shérif ?
Bien sûr, il est l'un des hommes les plus connus de Fairhope, et lors de la mort de ma petite soeur, c'est celui qui a annoncé sa mort à la famille et a été présent pour nous lorsque nous avions besoin de soutien.

— Pourquoi pensez-vous qu'il est innocent ?
Je n'ai pas vraiment d'avis sur la question, il semblait aimer sa femme et cela semblait être réciproque, sûrement qu'il y avait des hauts et des bas comme dans tous les couples, mais pas au point de tuer sa femme, ça reste impensable.

— Avez-vous des soupçons sur le véritable tueur ? Personnellement, non et je considère que ce n'est pas à moi de pointer du doigt les gens en les soupçonnant ou autre, je suis neutre. Mais je dois quand même dire que si le tueur pouvait être Leigh, ça m'arrangerait beaucoup !... mais non, je plaisante, je l'aime cette Leigh...

— Avez-vous déjà reçu un petit mot de Cards your lies ?
Oui, ça m'est arrivé une fois. C'était dans une belle petite enveloppe adressé à mon nom, à la banque où je travaille... J'ignore si c'était une blague ou quoi ou qu'est-ce, mais elle n'a fait rire personne, en tout cas, pas moi...

— mon petit prénom • doriana.
— je viens de ? • la Réunion.
— je me présente en bref • jeune demoiselle recherche un mec mortel, un mec qui pourra me donner des ailes, un mec fidèle et qui n'a pas peur qu'on l'aime donc si t'as les critères babe laisse moi ton email
— j'ai trouvé(e) le forum comment ? • une tepu m'a montré le chemin et comme une âme innocente, je l'ai suivi.
— mes première impression • y a que des tarées par ici.
— je me connecte touts les ? • jours.
— je suis trop pressé de ? • rp bien sûr .
— chatbox, jeux ou flood ? • cb .
— suis-je timide ? • depuis le temps que vous me connaissez mais sinon non, j'suis timide .
— ma fiche avance, elle est ? • en cours
— j'ai une question • on s'met à poile et on fait la fête ?
— le code du règlement • Two can keep a secret if one of them is dead.
— mon groupe • champagnei.
— et un dernier mot ? • oppa gangnam style.

Il était un peu plus de 3 heures du matin et la maison 101 de Shallow spring cove était calme et silencieuse. Tous les habitants dormaient à point fermés, enfin, tous les habitants sauf une.

L’aînée de la famille Morisson avait décidé de veiller tard ce soir là, enfin, décidé était un bien grand mot étant donné que ces dernières nuits, elle n’arrivait pas à dormir. Elle avait des journées de malades et enchaînait parfois réunion sur réunion et malgré la fatigue accumulé pendant la journée, elle n’arrivait pas à trouver le sommeil une fois la nuit tombé.
Esme qui s’était installée dans son bureau pour ne pas réveiller toute la famille, était en train de regarder une toile qu’elle venait de peindre et qui exprimait à peu près ce qu’il ressentait. Elle avait un livre d’art ouvert juste à côté d’elle, qu’elle avait posé sur le bureau de façon à ce qu’elle puisse le consulter lorsqu’elle voulait chercher quelque chose.

Elle avait les mains salis avec de la peinture rouge et noir. Elle n’avait même pas prit la peine d’utiliser de pinceaux pour cette toile, ressentant le besoin de s’exprimer avec ses mains ce soir là.

Elle avait beau regarder ce qu’elle venait de faire et même si elle venait d’y passer plus d’une heure, elle avait l’impression qu’il manquait quelque chose, mais quoi ? Elle n’en avait aucune idée. Elle feuilleta le livre pour essayer de voir ce qu’elle pouvait rajouter à ce carnage sans nom, mais même là elle ne trouva rien.

« C’est pas possible. » souffla-t-elle.

Cela pouvait paraître débile de faire une fixette là-dessus et elle aurait bien pu tout laisser en plan, aller prendre une douche pour ensuite aller dormir, mais au lieu de ça, elle allait s’acharner. Elle était comme ça, elle ne pouvait rien laisser comme ça et se dire qu’elle abandonnait, c’était au dessus de ses forces.

Du moins, c’était le prétexte qu’elle avait trouvé pour ne pas aller se coucher parce que, ce qu’elle ne voulait pas s’avouer, c’était que ces derniers temps elle avait du mal à dormir à cause des souvenirs qui lui revenaient en pleine face durant cette période de l’année.

Même si ça faisait 10 ans que ses parents étaient morts, à chaque fois qu’elle ferme les yeux, elle se revoit 10 ans en arrière alors qu’elle n’était à peine qu’un bout de jeune femme, qu’elle venait à peine de finir le lycée et qu’elle venait surtout juste de débuter dans la vie. Elle avait tout pour vivre une vie comme toutes les jeunes filles de son âge, mais pour Esme, il a fallut que ce ne soit pas le cas et à cause de ce tragique accident de voiture, elle s’était du jour au lendemain retrouvée à la tête d’une famille alors qu’elle n’avait rien demandé à personne.

Parfois elle en voulait à ses parents de l’avoir laissé laisser ça toute seule, surtout quand elle regarde son frère et sa sœur, elle se dit qu’ils mériteraient tellement mieux, tout comme elle d’ailleurs, mais sa colère était-elle légitime ? Est-ce qu’elle était vraiment en colère contre ses parents ou était-ce parce qu’elle voyait que les choses n’étaient pas aussi facile qu’elle le pensait et que tout ne se déroulait pas comme elle l’aurait voulu ?

Elle avait les larmes aux yeux rien qu’à penser à ça.

Elle tourna la tête vers le bureau et prit le cadre qui s’y trouvait. C’était une photo d’elle et toute sa famille, avant la mort de ses parents, avant la mort de Melissa.

Melissa… Elle n’avait que très peu de souvenirs de sa sœur du moins, très peu qu’elle avait envie de se rappeler. Elle n’était pas très proche de cette dernière et c’était ce qu’elle regrettait le plus… Même si ça aussi ça peut paraître un peu con, elle avait comprit ce jour là qu’ils ne vivaient qu’une fois. Enfin, non, ça, elle le savait, mais disons qu’elle n’avait jamais envisagé le fait qu’une famille pouvait être détruite aussi vite. A elle seule, elle a dû essuyer deux drames et elle espérait vraiment que ce serait le dernier.

Une larme coula sur le cadre qu’elle tenait entre les mains, larme qu’elle se dépêcha d’essuyer avec le revers de la manche pleine de peinture. Elle ne voulait pas pleurer, elle ne voulait plus, elle avait trop pleuré durant ces dernières années et elle continue encore de le faire 10 ans après, il fallait que ça se termine.

Reposant le cadre sur le bureau, elle retourna à sa toile qui manquait encore le petite quelque chose qu’elle n’arrivait pas à trouver, au moins ce casse-tête l’empêcherait de penser à autre chose qu’à son problème artistique.