— Comment trouvez-vous Fairhope ?
Fairhope n’est pas seulement une ville à mes yeux. Ce n’est pas une ville comme New-York ou Los Angeles. C’est la ville. Cette ville qui est garnie de couleur. La joie en permanence que je peux en retirer. Cette ville qui a bercée mon enfance. Cette plage sur laquelle je courrais lors de mes premiers pas. Fairhope, c’est chez moi.!

— Ou étiez-vous au moment des meurtres ?
J’étais à New-York sauf le soir du meurtre de la femme du Sheriff. J’étais sur la tombe de ma meilleure amie d’enfance. Je lui parlais. Et personne ne peut en témoigner. Nous étions seules.

— Connaissiez-vous les victimes ?
Oui et non, de noms mais pas à proprement parler. Vous savez, je n’ai plus vraiment été en ville depuis mes 18 ans. J’étais un peu vagabonde pour tout vous dire.

— Connaissiez-vous le shérif ?
Oui, je connaissais le shérif Il m'avait déjà arrêté même alors qu'on avait cru que j'étais ne possession de drogue mais c'était seulement du thé que je venais d'acheter. C'était assez comique mais j'avais été relâchée aussitôt.

— Pourquoi pensez-vous qu'il est innocent ?
Par ce qu'il n'a jamais aimé une femme autant que la sienne et même si cela n'excuse pas, je ne pense pas qu'il puisse être un assassin. Il a un cœur et une âme. Il se donnait à fond dans son travail.

— Avez-vous des soupçons sur le véritable tueur ?
Non, pas vraiment. Disons que je ne m’inquiète pas trop pour l'instant. Il faut avouer que c'est assez flippant de vivre avec l'idée que l'on côtoie surement un tueur en série et je ne sais pas comment le vivre.

— Avez-vous déjà reçu un petit mot de Cards your lies ?
Non, pas encore. Je me fais discrète depuis mon retour donc bon. J'ai de la chance et je crois les doigts pour qu'elle me laisse en paix.

— mon petit prénom • Aurélie
— je viens de ? • Belgique
— je me présent en bref • je m'appelle Henry.
— j'ai trouvé(e) le forum comment ? • dans ma caboche.
— mes première impression • ...
— je me connecte touts les ? • jours.
— je suis trop pressé de ? • pouvoir l'ouvrir !
— chatbox, jeux ou flood ? • les trois. Cela dépend de mon humeur.
— suis-je timide ? • IRL, un peu mais sur les forums, pas du tout.
— ma fiche avance, elle est ? • terminée
— j'ai une/des question/s • Casey, Robyn, Matthew vous m'aimez ?
— le code du règlement • ok par moi
— mon groupe • les vodkas
— et un dernier mot ? • je vous aimes et j'aime les

Le soleil frôlant ma peau délaissée d’un simple drap. Le réveil se faisant léger. Je n’étais pas vraiment une grande marmotte. Je me levais tôt en général pour bien démarrer la journée. Tout semblait idyllique. Pas un brin pour m’extirper de mon rêve rien que le chant des oiseaux devant ma fenêtre. Et là, un poids tombait sur mon lit. Je me redressais, surprise en sursautant presque mais une jolie rousse à califourchon sur moi avec un sac de pâtisseries me regardait attentivement. « Bonjour mon rayon de soleil ! », disait-elle en sortant un éclair au chocolat du sachet et le mangeant. C’était son pêché mignon depuis toujours. Cela m’amusait. « Bonjour, mademoiselle ! », disais-je alors en me mettant à sourire. « Pourriez-vous descendre de votre monture ? », oui, sa posture me faisait l’impression d’être un cheval qu’elle montait mais elle faisait toujours ça quand elle venait me surprendre au petit matin. En général, elle n’avait pas dormie et revenir d’une soirée trop arrosée et elle grimpait par la fenêtre de ma chambre. « Cela faisait trop longtemps que je n’avais plus fais ça, je suis heureuse que tu sois de retour en ville ! », me disait-elle en souriant avant de me tendre une pâtisserie, un brownie, ma favorite. Je lui rendis un grand sourire en la prenant entre mes doigts. « Merci ! » et je me redressais alors pour la regarder attentivement. « Tu as l’air heureuse ! », disais-je alors en haussant les épaules. « Et toi ? Tu l’es aussi, non ? Il faut avouer que je n’ai pas pleins de plans. Je suis juste une bête stagiaire à l’hôpital alors que toi ! », je riais un peu nerveusement. « Personne ne croit en moi ! », rajoutais-je alors en croquant dans mon brownie tandis qu’elle se levait en me donnant une claque sur la cuisse. « Que des couilles, mademoiselle. Je parlais avec ton père au salon, comment il est fier de toi. », Elle me regardait alors en éclatant de rire. « Oui, je passe par la porte maintenant… et je suis sobre ! », je souriais doucement l’époque où je devais lui concocter un remède anti-gueule de bois ne me manquait pas du tout. « Tu as changée, je suis fière de toi et comment va ton fiancé ? », elle me regardait avec un grand sourire en sautant à nouveau sur le lit et me montrant sa main. « Il m’a enfin offert une bague. », elle s’allongeait alors à côté de moi en finissant sa viennoiserie et cela m’amusait. Elle m’avait tellement manquée depuis que j’avais quittée la ville. J’étais heureuse d’être de retour. Fairhope sans Melissa ce n’était pas Fairhope. Ce n’était qu’une ville où j’avais grandie. « Elle est sublime ! », lâchais-je alors en pensant nerveusement à Colton. Et elle enchainait, une vraie bavarde. Rien ne pouvait l’arrêter de parler. Jamais. « Ta mère a prévue un gala pour annoncer ta reconversion. Qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour montrer qu’elle te soutient, une vraie cinglée ! Ton pauvre père, il fait comment pour être marié à elle ? », je riais car cela n’avait pas changé ça, elle n’avait jamais aimée ma mère. J’éclatais de rire en passant une main dans mes cheveux et me levant pour aller vers ma commode. Attrapant alors des fringues pour me changer. « Ouais, elle n’a pas changée, elle serait même prête de faire agrandir le château pour que ça soit encore mieux ! », je riais car ils me soutenaient tous et même Matthew, c’était dingue car ce n’était qu’un projet et je ne m’y attendais pas mais cela me tuerait s’ils ne l’avaient pas été même si je me serais battue. Et elle sautillait en me regardant. « Fais-toi belle, on va faire du shopping et d’autres choses. Surprise ! », Disait-elle alors que je riais. « Surprise ? Je n’aime pas les surprises et puis je suis toujours belle ! », Lâchais-je en éclatant de rire avant de lui balancer un t-shirt sur la tête. « Hey… », Disait-elle avec mécontentement ce qui me fit éclater de rire. « Hey quoi ? », je lui tirais la langue. « Bon d’accord, on va aller faire du shopping et puis on ira sur ma tombe. », elle me souriait un peu tristement. Je la regardais avec incompréhension en arquant un sourcil. « Aller sur quoi ? », demandais-je. « Oui, ma tombe. Tu n’y es plus revenue depuis noël ! Tu me manques, tu sais ? Pourquoi tu ne viens plus me voir ? », Ses mots me frappèrent en plein cœur. Comme un poignard qui se plantait dans ma poitrine dans coup. Je la regardais dans les yeux et elle faisait de même. Nous nous retrouvions soudainement projeter dans le cimetière. Je pouvais voir sa tombe et son nom écrit. Sur la pierre reposait des mots tendres de sa famille et aussi « à ma meilleure amie que ton âme repose en paix ! », c’était ce que j’avais fait graver. « Ne fais cette tête, je suis morte et alors ? », je soupirais doucement en laissant une larme couler le long de ma joue. « Oui, tu es morte et tu me manques tellement. Ce n'est pas amusant d'aller sur ta tombe, y aller me déchire et je n'en dors plus pendant des jours. Donc, désolée, je n'ai pas envie d'aller te voir pour l'instant. », soufflais-je tristement. Elle trouvait ça simple et naturel mais pas moi. Je me redressai set alors… je voyais un homme, cet homme, Casey avancer vers sa tombe.

Je me réveillais en sursaut. En fait, ce n’était qu’un rêve. Je me redressais la larme coulant aussi naturellement que durant mon rêve. La sentant, je l’effaçais de sitôt. Il ne fallait pas que l’on ne me voit pleurer. Je n’étais même pas dans mon lit. Je m’étais bêtement endormie en feuilletant les magazines d’ameublement pour la salle. En fait, la vie n’était pas un rêve, elle était morte depuis 8 ans et moi, je continuais à vivre tout en tentant de l’oublier. Rien n’est simple. Je prenais un peu ses habitudes parfois. Danser jusqu’au bout de la nuit et boire un peu trop. Je fume aussi pour me détendre par moment. C’est rare. Même pas une fois par an mais cela m’aide surtout lors de l’anniversaire de sa mort. C’est bientôt. Mais ce qui était aussi différent de mon rêve est que personne ne croyait en moi et mes parents n’étaient plus mariés. Je le savais et là, je tournais le regard vers l’homme à tout faire que j’avais engagé. Je lui tentais un vague sourire. « Bonjour ! », disais-je simplement. L’on ne devait pas sentir que mon rêve m’avait perturbé mais ce n’était pas la première fois depuis mon retour que je m’imaginais qu’elle était là, vivante et que tout le monde me soutenait. Je regardais alors sur la table. Il y était posé toujours une part de brownie à moiti finie que j’avais entamée. Elle était miettes à miettes exact à celle de mon rêve. J’attrapais mon portable et je soupirais aussitôt. 25 sms de Colton. Je prenais l’appareil en le reposant violement contre le bois de la table en chêne. J’attrapais un catalogue posé à mes côtés. « Je ne sais pas comment j’ai osée m’endormir, ici. », je souriais doucement en pensant dur comme fer qu’il faudrait que je fasse construire une chambre dans le coin. Il le fallait car ce n’était vraiment pas la première fois que cela m’arrivait sauf que là, ce n’était pas prévu. La joue moite à cause d’une nuit sur un papier. Je posais ma main dessus en la massant doucement avant de couper avec une sorte de nostalgie mon brownie en deux et sourire doucement. « Comment allez-vous ? », demandais-je en voulant un peu oublier ce qui se passait dans ma tête en étant là pour les autres. C’était tout moi. M’oubliant pour les autres.