— Comment trouvez-vous Fairhope ?
Fairhope ? Une ville un peu trop tranquille, enfin ça c'était avant ces meurtres qui ont bien remués les gens ici. Je suis un homme qui aime sortir donc c'est vrai que je préférerais vivre dans une ville plus... Peuplée, mais bon au final je reste ici, je connais bien trop de monde pour partir comme ça.

— Ou étiez-vous au moment des meurtres ?
Ok, bon ben je m'en souviens pas vraiment, je sais juste que je fêtais noël pour celui de la femme du shérif.

— Connaissiez-vous les victimes ?
Quand on vit ici depuis son enfance on finit par connaître un peu tout le monde. Puis mon travail m'a fait rencontrer la femme du shérif, mais sinon pas plus que ça non.

— Connaissiez-vous le shérif ?
Oh j'ai déjà eu à faire avec lui oui. Il était très à cheval sur l'ordre et la justice et plutôt sympa.

— Pourquoi pensez-vous qu'il est innocent ?
Comme je viens de dire, c'était un féru de l'ordre et de la justice donc je le vois mal sombrer du côté obscure. Je trouve ça juste étrange qu'ils l'est arrêté lui...

— Avez-vous des soupçons sur le véritable tueur ? Pour moi c'est un gars qui s'ennuie un peu trop dans sa vie.

— Avez-vous déjà reçu un petit mot de Cards your lies ?
Non pas encore.

— mon petit prénom • Comme celui de Louis
— je viens de ? • France
— je me présent en bref • déjà fait avec Louis
— j'ai trouvé(e) le forum comment ? • grâce à mon DC
— mes première impression •
Toujours la même, même si en ce moment c'est assez désert...
— je me connecte touts les ? • jours
— je suis trop pressé de ? • voir un peu ce que me réserve ce personnage
— chatbox, jeux ou flood ? • All
— suis-je timide ? • Mais non va !
— ma fiche avance, elle est ? • terminée
— j'ai une/des question/s • Aucune ça ira
— le code du règlement • Two can keep a secret if one of them is dead…
— mon groupe • Vodka addicted
— et un dernier mot ? • je vais pas refaire ma blague pourrie "mot"

J’ouvre les yeux difficilement. Un rayon de soleil vient me gêner en pleins milieu de la figure et je positionne alors mon bras sur mon front pour me protéger les yeux. J’ai la migraine et la gorge aussi asséchée qu’un puits dans le Sahara. La gueule de bois oui. Je soupire puis me redresse doucement en grimaçant. Les muscles de mes bras me tirent et ma tête semble sur le point d’exploser au moindre mouvement trop vif. Puis, assis au bord de mon lit j’entends quelque chose bouger derrière moi. Je tourne, doucement, ma tête pour regarder du coin de l’œil et je vois sans surprise le corps d’une femme nue sous mon drap qui peine aussi à se réveiller. Une blonde aux cheveux long et ondulés, impossible de me rappeler de son nom mais au fond, je m’en fiche comme l’an deux milles. Même si je ne me rappelle pas de grand-chose, apparemment j’ai passé une bonne soirée. « Hmmm… C’est trop tôt » La blondinette se frotte les yeux et me regarde avec un sourire naissant que je ne partage pas. Je suis bien trop dans le brouillard pour m’arrêter à de telles futilités, surtout qu’elle ne m’intéresse pas plus que ça. Je me redresse donc et me frotte la nuque en me dirigeant vers la salle de bain. « Lève-toi quand même, tu dois partir… Vaut mieux éviter que tu croises mon frère. » Oui mon frère le maire qui ne se gênerait pas de me faire la leçon et je n’ai pas du tout envie d’entendre sa voix inquisitrice aujourd’hui. Je lui fais donc un signe de la main pour qu’elle se dépêche et bizarrement son sourire a disparu.  Une fois sous l’eau, je me sens déjà mieux et au calme ce dont j’ai besoin après une grosse soirée comme hier soir. J’enclenche juste la petite chaîne hifi pour mettre une playlist toute calme et j’éteins les lumières pour ne laisser qu’une légère lampe bleutée dans la salle de bain. Je pourrai presque m’endormir au finale. Je regarde l’horloge et m’aperçois qu’il est midi passé. Mon frère a dû déjà s’en aller comme, je pense, mes cousines aussi. Vivre avec de sa famille est peut-être plus crevant que ce que je croyais, je dois faire plus attention à ce que je fais. Ils seraient de purs étrangers, je me ficherais bien de ce qu’ils pensent de moi, mais là mon frère et mes cousines… Un pas de travers déjà et mon frère me tombe dessus. J’ai beau énormément l’apprécier et être proche de lui, parfois je crois bien que je pourrais lui en coller une, comme inversement je crois bien.

Sortis de la douche, je passe dans ma chambre avec un nuage de vapeur m’accompagnant. La serviette entourant mon bassin je me rends compte avec joie que la fille est partie. Super, pas besoin de discuter comme ça ! Je m’avance vers mon armoire, enfile un tee-shirt à manche longue noir, un caleçon et un jean puis part à la recherche de mon téléphone. C’est en me dirigeant vers ma table de chevet que je vois le petit mot qu’elle m’a laissée. Un simple bout de papier avec un numéro ainsi que son petit nom : Sheila. J’hésite. Je ne compte pas la revoir, mais si je la recroise ça peut être bien d’avoir son numéro. Non ? Bon aller, tant pis. Je le chiffonne et le jette dans la poubelle en plastique noire à côté.  Ce qui aura été utile c’est que sous ce bout de papier se tenait mon portable avec deux appels manqués. Mon cœur manque un saut. Je ne suis pas de repos ! Je me dépêche donc et m’en vais en moins de deux pour prendre ma voiture en direction de mon cabinet. Etre psychologue n’est pas aussi reposant que ce que l’on croit. J’écoute à longueur de journée le malheur des gens et je dois les faire réagir et les aider à surmonter leurs épreuves tout en oubliant les miennes pendant ce temps-là. Mais ça n’empêche que j’ai moi aussi mes problèmes et personne n’est là pour m’écouter vraiment. Oui enfin, peut-être ma famille ou en tout cas ceux dont je suis proche, mais chacun à ses secrets et je ne suis pas prêt de dévoiler les miens… Arrivé à mon cabinet, j’entre en trombe à l’intérieur en enlevant mes lunettes de soleil et salue ma secrétaire sans m’arrêter. Un client m’attend déjà depuis plusieurs minutes. Un homme d’environ trente ans, assis dans la salle d’attente avec trois autres personnes se lève automatiquement en me voyant arriver. Je l’invite donc à me suivre après m’être excusé de mon retard. Il s’assoit sur le canapé et moi sur mon fauteuil avec crayon et bloc note. Voilà, la séance peut commencer.