⊱ UN SOURIRE POUR ADOUCIR !
La vie est un puits sans fond. L’on peut nager encore et encore et encore l’on n’en trouve rarement un fond sans faire d’effort. L’avenir plus vite. Les gens disaient par ici et par là que j’avais les yeux plus gros que le ventre ou même que j’avais des millions de projets mais pas assez de poignes pour les mener à terme mais parfois j’avais mal en entendant ça. Surtout de ma famille. Ma mère, mon père. C’était démotivant de ne pas avoir ce petit encouragement tellement important. Ce matin, c’était un peu la déchirure pour moi. J’avais osée parler à ma mère avec joie du possible premier client pour une organisation de mariage au château des mirages et bah… MERDE ! J’étais un peu chamboulée, beaucoup. J’avais réellement un besoin vital de me calmer. J’avais donc prévenue Casey que j’arriverais un peu plus tard et j’avais pris ma douche, un bon jus de fruit et je m’étais habillée. Une robe blanche, un beau sourire, les cheveux lâchés et hop. Rien de bien plus compliqué si ce n’est mon petit bikini dessous car on ne sait jamais ce que la vie nous prévoit. Je me prélassais un peu en me baladant dans les rues de Fairhope. Les lunettes de soleil sur mes yeux, je me rendais à pieds au cimetière. Oui, petit moment avec ma meilleure amie, il ne fallait rien de plus pour respirer le bon air de la ville ou même de mes démons. Une fois ce passage fait comme souvent j’allais chercher ma petite glace chez Bean et j’en prenais même une deuxième pour Casey. Oui, je gâte mes employés. Avec chance, très bonne chance même je connaissais son parfum de glace favoris enfin je ne savais pas vraiment si c’était son favoris mais je l’avais vu en manger une fois donc j’avais choisir une aux oréos. On était en fait à deux pas à pieds du château. Elle ne serait pas fondu d’ici mon arrivé. C’était vraiment à une minute à pied donc voilà. Il n’y avait qu’un petit jardin à traverser. Une fois servie, je me rendais aux bois par derrière en allant en direction du château, rentrant par derrière comme bien souvent. C’était plus pratique avec la furie du voisinage, l’autre folle aux sms. Cette emmerdeuse, quoi. Elle commençait un peu à me prendre la tête cette petite même si je n’avais pas vraiment peur d’elle et que je ne voulais pas réellement la démasquer. Qu’elle s’amuse. On s’en fiche dans le fond. Je devais me vider de ma mauvaise humeur. Ouh ouais, j’avais bien des peines à le faire. Mais heureusement, ils n’étaient pas encore arrivés, les clients. J’avais un peu de chances. Enfin bref, je le cherchais avec les glaces à la main. N’ayant que deux mains et deux glaces, je ne pouvais pas commencer la mienne. Pas du tout même. J’aimerais parfois qu’un troisième bras ne pousse. Cela changerait ma vie. Je riais un peu nerveusement alors que je tardais à le trouver et me mettant à la fouille de plusieurs pièces avant de me souvenirs qu’on avait prévu d’être en extérieur et merde. J’en faisais surement un peu trop… des bourdes bien sûr dans cette belle journée de soleil. Je soupirais doucement en allant vers dehors. Secouant ma tête pour me vider les idées et retrouver aussitôt mon beau sourire, j’allais en avoir tellement besoin. Et là, je tournais autour du bâtiment pour le chercher, souriant alors que je le voyais perché sur une échelle. J’avançais en levant le regard et regardant un peu. C’est humain de regarder, non ? Je ne perdais pas mon sourire et regardait mes glaces. « Bonjour ! », disais-je bêtement en guise de salutation et politesse surtout. « Une pause avec une glace ? C’est cadeau ? », demandais-je avec un beau sourire qui s’agrandissait. Je mettais réellement toutes les chances de mon côté et ouais et ouais. A fond, la petite brunette. On ne chipote pas au château des mirages. On sourit 24 heures sur 24. « Désolée de mon retard… », soufflais-je en me souvenant que j’étais un peu… en quelques sortes la patronne et que la patronne qui s’excusait ? Non mais oh, c’est ma meilleure, là.

Ce matin Casey était arrivé à 6h30 pour commencer à travailler, il fallait absolument qu'il avance le plus possible les travaux extérieurs tant qu'il faisait une température décente pour bosser dehors mais aussi profiter que le soleil ne donne pas sur la façade dont il devait s'occuper pour les jours à venir. Le chantier avançait bien mais il restait encore beaucoup à faire et Billie semblait impatiente de pouvoir commencer à proposer d'accueillir des réceptions. L'installation électrique avait été mise aux normes par un électricien, les sanitaires étaient également neufs et utilisables. Le reste concernait principalement des détails esthétiques, de la peinture, de l'enduit, de la décoration et de l'ameublement.
C'est au moment d'une pause que l'artisan vit qu'il avait reçu un message de la propriétaire du château, elle allait être en retard et un couple devait venir pour voir les lieux. Son boulot n'était pas du tout d'accueillir les potentielles clients, mais il pouvait bien faire exception. Cependant c'est la deuxième partie du message qui le surpris le plus et l'embarrassa légèrement. La jeune femme devait se rendre à un dîner entre ami, rien de bien fou si ce n'est qu'elle lui demandait clairement de l'accompagner pour faire office de faux petit ami. Il répondit positivement à la première requête et proposa une alternative à la deuxième... C'était sans compter qu'apparemment Billie avait déjà tout en tête et qu'il avait été son premier choix. Pourquoi lui ? Ils se connaissaient à peine, n'étaient même pas des amis alors quelle mouche la piquait ?

Il se remit au travail et il n'avait aucune idée de combien de temps c'était écoulé quand il entendit la jolie brune le saluer. Perché en haut d'une échelle, torse nu pour supporter un peu plus la chaleur qui allait crescendo, Casey la regarda un bref instant « Bonjour. ». Il avait bien vu les glaces mais ne pensait pas que se soit pour lui et continua donc ce qu'il était en train de faire. Mais la brunette l'invitait à manger une glace pendant une petite pause, il haussa les épaules et descendit de l'échelle. « C'est un piège ? » demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie alors qu'il prenait son t-shirt sur le bord d'une fenêtre pour le remettre « Mais c'est proposer gentiment alors c'est d'accord. ».
Elle s'excusa pour le retard et il lui adressa un petit sourire « Pas de problème, je n'ai pas eu à faire hôtesse d'accueil. Ça aurait vraiment pimenté ma prochaine facture sinon. ».

⊱ UN SOURIRE POUR ADOUCIR !
Il fallait avouer que j’avais des idées en tête. Je suis une jeune femme qui peut chercher à tout faire pour avoir ce qu’elle voulait surtout avec les hommes et en fait, seulement avec les hommes. Bizarre ? Non en fait, c’était juste dans ce domaine que j’excellais le plus en général et je n’étais point sans petit plan. J’avais tout ou presque de déjà dessiné dans ma tête. Un programme de fous pour le convaincre à m’accompagner. Il fallait avouer que j’avais un argument bien plus que dans le mode « séduction » qui faisait que j’avais envie que ce soit lui. Mais c’était aussi un peu de la protection. Oui, un peu mais avouons-le… tout ceci est bien mystérieux. Cependant pour l’instant, je n’avais rien commencée. Ce n’était qu’une glace accompagnée de crème fouettée. Pas encore fondue, heureusement. Et on pouvait dire qu’il faisait chaud quand je le voyais. Si les glaces étaient attirées par l’être humain… elles seraient fondues. Et ouais. Je le regardais en souriant quand il demandait si c’était un piège. Je ne pus m’empêcher de rire doucement en secouant la tête. « Du tout ! », soufflais-je simplement d’une petite voix en le laissant remettre son t-shirt, un peu déçue tout de même. Je devenais alors un peu dingue en m’excusant et j’en passe, une chose réellement loufoque pour ainsi dire car bah, voilà. Enfin c’est nouveau qu’une patronne s’excuse ? Je n’en savais rien car je l’étais pour la première fois de ma vie donc c’était un peu compliqué pour moi. Je souriais doucement en le regardant et penchant la tête légèrement sur la droite. « Hummm… ah bon ? », je riais nerveusement en haussant les épaules. « Ça marche en oréo au cas où ? », il fallait avouer que si les factures gonflaient, cela ne le ferait pas mais j’avais bien remarquée que personne n’était là donc ouf. Je souriais, soulagée dans un sens. « Ils ne devraient pas tarder… peut-être aurais-je le temps de profiter de ma glace avec vous. », et sur ces mots, je lui tendis la sienne. Lui offrant un sourire un peu séducteur par la même occasion. Glissant mon manège par ici et par là dans des petits coins. Subtilement, je tentais d’abuser de mes charmes. Autant le faire maintenant tant que le feu est chaud… enfin le soleil car je ne savais pas si le fer était chaud pour lui. Je riais nerveusement, alors là, oui, j’étais nerveuse car je ne savais pas comment entrer dans le sujet. Je faisais un petit sourire timide, un peu trop mais il était réellement timide. « Vous avez réfléchis à mon invitation ? », demandais-je sans vraiment vouloir trop en demander enfin je ne savais pas car j’en avais réellement besoin d’un faux petit ami mais surtout d’une protection. « Je ne vais pas y aller par quatre chemin en fait… », je riais nerveusement en haussant les épaules. « Mon ex petit ami sera là et je dois avouer qu’il me fait peur… il me menace pour que je retourne avec lui et je ne sais pas vraiment… enfin si je t’ai demandé ça c’est par ce que tu… enfin ton ancien métier… j’ai en quelques sortes confiance en toi et ta capacité de ma protéger et… je t’ai encore vouvoyé, non ? », je riais nerveusement, réellement nerveuse. La séduction, je géré mais la nervosité, pas du tout. Je lui souriais, attentive aux moindres réactions qu’il pouvait avoir mais j’étais réellement sincère, c’était surement le pire car j’avais vraiment peur. « Il sait des choses… et je n’ai pas envie que ça se sache… je ne veux pas retourner avec lui… », il me faisait réellement peur. C’est vrai. Je le connaissais et quand il est en colère, il le montre que trop bien.

Ce charmant sourire que Billie affichait en plus de la glace qu'elle lui avait apporté indiquaient à  Casey qu'il n'en avait pas fini avec sa proposition d'aller dîner le soir même. C'est bien pour cela qu'il demanda si c'était un piège et malgré sa réponse il gardait à l'esprit que cette petite attention rafraîchissante n'était pas si innocente qu'elle le paraissait. Il plaisanta sur sa nouvelle activité d'hôtesse en l'informant que ça allait lui coûter encore plus cher et elle s'empressa de lui demander s'il prenait toujours les oréos pour paiement. Il se mit à rire « Je vais y réfléchir. » affirma-t-il en prenant la glace qu'elle lui tendait « Merci. ». Ce petit jeu de séduction auquel s'adonnait la jeune femme laissait Casey de marbre, enfin ça l'amusait plus qu'autre chose et il attendait de voir à quel moment elle choisirait de lui reparler de son invitation.
Une ou deux cuillerées de glace plus tard elle se lançait avec franchise, bien que un peu nerveuse. Il haussa les épaules à sa question « Je n'ai pas plus réfléchis, je t'ai donné une alternative. », bon il n'était pas vraiment sérieux en lui disant de se trouver un gigolo mais dans l'idée c'était ce dont elle avait besoin. Ce jeu il ne voulait pas le laisser démarrer, parce qu'on ne mélange pas travail et vie prive, que Billie est une jeune femme sympathique mais plus jeune que lui et qu'en prime il ne cherchait pas à entamer un jeu de séduction avec qui que se soit pour le moment. Cependant la brunette semblait déterminé et elle apporta des arguments qui intriguèrent Casey. Si elle s'adressait à lui plutôt que quelqu'un d'autre, c'était donc pour son ancien métier ? Il la sentait sincère dans sa démarche mais il continuait de tiquer un peu, pas franchement convaincu. « Ton ex petit ami te menace ? Mais... Pourquoi tu ne porte pas plainte ? » il eut la réponse peu après, la situation semblait complexe.
Casey soupira, il n'aimait pas les hommes violents avec les femmes « Est-ce qu'il levait la main sur toi ? » demanda-t-il sérieusement. Lui qui pensait au départ qu'elle tentait seulement de le draguer se retrouvait un peu partagé. Mais il fallait qu'il garde à l'esprit qu'il n'était plus agent du FBI et que mettre le doigt dans cet engrenage pouvait le mener loin. Pour autant, Billie ne semblait pas être une manipulatrice et il la croyait quand elle disait avec peur de son ex. « Pourquoi aller à un dîner où tu sais qu'il y sera s'il te fait peur ? » il jugea la question ridicule après coup, elle avait bien le droit de vivre et de voir des amis même s'ils les avaient en commun « Depuis combien de temps vous êtes séparés ? ». Il voulait en apprendre un maximum pour faire le point sur la situation et tenter de déceler une potentielle comédie de la part de la jeune femme, ça lui paraissait vraiment peu probable mais il avait appris avec le temps à être très prudent et ne pas croire n'importe quoi. « Si j'accepte ça va faire parler... Et depuis mon arrivée j'ai été plutôt discret, j'aimerais que ça reste ainsi. » peut-être était-ce un peu égoïste de sa part, mais il préférait être franc avec elle.

⊱ UN SOURIRE POUR ADOUCIR !
Pourquoi ne pas porter plainte, c’était une bonne question et je dois avouer que j’y avais pensée mais non, je ne pouvais pas car il y avait bien plus important et là, je mêlais un peu mon envie de le séduire à ma peur. Dans un sens, j’aurai pue demander à Matthew aussi mais non, erk… faire semblant d’être en couple avec mon frère ? Écœurant. Surtout qu’il ne connaissait pas l’existence de mon ex comme personne dans ma famille. C’était un peu ce qui était beau dans notre relation. Loin du monde à New-York et pas de parents mais il m’avait suivi et merde. Pire qu’un pot de colle. Et là, je ne m’y attendais pas à cette question qu’il me posa qui me fit un peu iriser le poil au souvenir de cette soirée en fait… je ne savais pas si je pouvais appeler ce coup comme le fait d’avoir levé la main sur moi et je reculais d’un pas en prenant une cuillère de glace sans prendre la peine de répondre et le regardant simplement. Dans un sens, j’avais peur que ça réponde à la question que je voulais éviter. C’était difficile pour ma fierté de penser à cette raison de rupture et cette soirée même s’il avait bu et n’était pas lui-même. Je riais un peu nerveusement en le regardant alors qu’il me reposait encore une question qui me surprenait en fait. « Je… »,commençais mais en fait, je me rétractais en entendant sa deuxième question car d’un coup, j’avais un peu peur… de trop en dire ou pas assez en fait, je me demandais même si j’avais bien fait car je commençais un peu à le regretter. Je détournais doucement le regardant en l’écoutant alors jusqu’au bout en ne sachant pas vraiment quoi faire. Il fallait que je trouve une solution aussi fine soit-elle et peut-être même stupide pour le convaincre de m’accompagner. « Depuis que j’ai quittée New-York… enfin 3 mois ! », lâchais-je alors pour répondre à sa question quant à savoir depuis quand. Je prenais encore un peu de ma glace et le regardant, tentant de rester calme malgré tout mais en parler n’était pas chose facile. Cela prouvait en quelques sortes que j’avais des choses à cacher bien plus importante que ma peur… de lui. Je riais un peu nerveusement. « Et… j’y vais par ce que je ne veux pas le laisser m’empêcher de vivre sous prétexte qu’il est là ! », j’avais peur mais je ne voulais pas être la victime. Oh non. Pas du tout. Mes amis me manquaient et ils étaient de passages pour leurs vacances. Je ne les avais plus vus depuis mon départ de New-York sauf quelques un avec des chats sur Skype mais rien de bien longs. On avait tous une ve. Je le comprenais aussi qu’il veuille rester discret et je secouais la tête légèrement. « Mais à part lui, ils ne sont pas du coin. Je t’assure que ta réputation ne risque rien… », soufflais-je doucement sans trop le savoir car il était tellement imprévisible. « Enfin… sauf s’il enfin… il bosse au journal mais je ne vois pas ce qu’il peut faire pour nuire à ton image… », je rias nerveusement en détournant un peu du talon. « J’en demande de trop, je m’en doute… », Lâchais-je pas vraiment certaines de moi avec cette impression d’être comme insistante même si dans le fond, je le voulais mais je n’étais pas spécialement de ce genre. Je ne voulais pas le forcer à faire ce qu’il ne voulait pas sous prétexte que j’étais une petite fille apeurée. Je soupirais doucement en me posant sur la table extérieure et attendant encore la venue de mes clients pour la visite qui n’avaient pas donnés d’heures précise. Je le regardais en secouant la tête. « En fait, tu as raison, je ne devrais pas y aller… Je peux les voir sans lui, un autre jour ou aller les voir enfin peut-être pas tous ensemble mais bon… je ne vois pas pourquoi je me prends la tête ! », en fait, si mais je ne voulais pas paraître opportuniste et le forcer à m’accompagner. Le convaincre mais pas le forcer. J’avais peur de le forcer à force de le convaincre. Je suis difficile à suivre, oh mon dieu.

Le refus et les questions de Casey perturbaient la jolie brune, ça ne lui avait bien sûr pas échappé. Malgré cela elle répondit, délaissant la réponse sur des potentiels coups qu'elle ai pu recevoir elle se contenta d'une précision chronologique de leur rupture. Pas dupe, il comprenait bien que ses intuitions étaient bonnes, elle n'était pas faussement effrayée par son ex. Qu'elle veuille vivre sa vie malgré tout était la raison la plus valable qu'elle puisse donner et sans doute la meilleure pour que l'artisan finisse par changer d'avis. Cependant, l'aveu qu'elle lui fit sur la profession de son ex ne l'enchantait pas du tout, il soupira « Il veut te récupérer, il va être jaloux... Suffit qu'il fasse un article sur le château et ton projet en mentionnant que tu travaille avec moi dessus avec un petit sous-entendus bien placé sur le fait que nous puissions avoir une relation. » il secoua la tête « Désolé mais je ne suis pas là pour alimenter les ragots de cette ville. ».
Si elle l'avait employé c'était pour qu'il s'occupe des travaux, jusqu'à il y a peu de temps ils n'avaient pas échangé plus de quelques mots et là d'un coup elle proposait qu'il joue les faux petit ami juste pour garder son ex à sa place... Ça paraissait presque dingue en y pensant « Ouais tu en demande trop. » confirmait-il en continuant de manger sa glace avant qu'elle ne fonde.

Finalement elle admit qu'il serait mieux qu'elle n'aille pas à ce dîner et tente de voir ses amis sans que son ex soit présent. Mais elle semblait si déçue de ne pas pouvoir profiter d'un moment tous ensemble sous prétexte qu'il soit là que Casey commença à réfléchir à une alternative. Jouer un faux couple avec elle était exclu mais il pouvait bien être amis, non ? « Hum... Si tu me présente comme étant simplement quelqu'un avec qui tu devais manger ce soir pour parler boulot et que tu te sentais mal de décommander, ça pourrait passer. » il leva les yeux « Tes amies au féminin se feront des idées et penseront que tu es sur un coup toi tu les encouragera à le penser si ça t'amuse. » il ne se doutait pas à quel point il n'était pas si loin de la vérité mais il préférait se dire que ce petit jeu de séduction n'avait que pour seul but de le convaincre à lui sauver la mise « Et puis ton ex, s'il sait qu'on bosse effectivement ensemble verra peut-être ça d'un mauvais œil mais c'est tout, il te laissera tranquille pour ce soir. » que l'effet soit celui souhaité ou non il s'en fichait, c'était sa proposition à lui et c'était à prendre ou à laisser. Feindre d'être un couple c'était trop lui demander, il n'était pas un ancien acteur après tout. Mais dans le fond en sachant que ce type ai pu lever la main sur Billie il ne se sentait pas en accord avec lui même de refuser de l'aider. Ça n'était pas son boulot et il ne voulait pas attirer l'attention mais il savait combien il s'en voudrait si jamais il se passait quelque chose.

⊱ UN SOURIRE POUR ADOUCIR !
Je ne savais pas tellement de choses sur cet homme et surement pas assez que pour m’autoriser à lui proposer ce plan bien étrange et surement un peu tordu mais j’étais une fille qui avait toujours les plans un peu bizarre qui n’était pas vraiment pratiques. Il fallait savoir que je n’allais jamais m’abaisser à arrêter de vivre pour un contretemps. Je sortais toujours la carte joker de ma poche. Celle qui me tirait de toutes les occasions bien embêtante. Là, j’avais besoin qu’il soit en quelques sortes mon joker. Mon garde du corps mais il avait raison alors qu’il parlait de la vengeance que mon plan pourrait faire naitre dans l’esprit de mon charmant ex. « V.. Tu as raison en fait ! C'est bien son genre. », Oui, j’avais encore failli me tromper en le vouvoyant mais bon, chut, on a rien vu. Je mangeais ma place en préférant ne plus penser à ça et me disant que j’en demanderais vraiment de trop mais vraiment. Je le savais dans un sens et ça me mettait mal à l’aise. Je n’étais pas vraiment bien à l’idée car j’avais envie d’y aller et même un peu besoin pour arrêter de penser aux petits défauts de ma vie. Actuellement, m’évader ne me ferait en fait pas du tout de mal. Que du bien. Je le savais. Je finissais ma glace, sans mot alors que je venais de dire abandonner l’idée. Je ne savais pas si je voulais réellement l’abandonner ou ne pas lui en demander trop enfin c’était flou dans ma tête mais tellement flou que j’en perdais mes idées. Et alors qu’il parlait, je remontais le regard vers lui d’un coup, me mettant sans m’en rendre compte de la glace sur mon museau au passage. Oui, museau car je suis un petit chaton tout mignon sans défense. Miaou. (Merci antidouleur ou folie naturelle !) Je ne savais pas trop quoi dire à son idée car je me doutais qu’ils allaient penser que ce n’était qu’une façon de cacher mon idylle, une excuse pour dire : non, non on et pas en couple car en plus, c’est ce que j’avais fait quand j’étai avec lui. Pour vivre heureux, vivons caché. C’est ce que je prônais en début de chaque relation. Les gens ne peuvent pas s’empêcher de commenter et donner leur avis quand nous dévoilons l’amour au grand jour. Égoïste, jaloux ou mêle-tout. Je n’aimais pas ce genre de personne et quand il disait que les amis au féminin se feraient des idées, je riais car oui, c’était clairement ce que je pensais, je me sentais un peu comprise par lui d’un coup même si c’était ridicule et vraiment stupide comme coïncidence mais bon. « Je suis peut-être sur un coup, qui sait ? J’arriverais bien à leur faire penser ! », je riais un peu nerveusement pour tenter surtout de blaguer ou même le faire rire mais j’avais du mal à moi-même me détendre après en ayant donc clairement demandée trop à cette homme qui avait l’âge de mon grand-frère. Mais cela ne me dérangeait pas vraiment. Je lui offris un sourire en hochant la tête. « D’accord ! », soufflais-je d’une voix presque timide. Oui, mais ce n’était pas du tout un jeu. C’était étrange car je pouvais passer d’une fille timide à une fille qui ne l’est pas du tout d’un claquement de doigt et paf. C’était un peu une contradiction mais j’étais un peu contradictoire dans le fond avec moi-même car j’étais deux filles différentes à la fois. Pas du tout un truc de schizophrène mais juste qu’il y avait des moments où je retombais un peu dans la tête de l’adolescente timide que j’étais avec certaines personnes ou certains jours ou j’étais moins d’humour frivole. Je lui offrais un sourire léger alors que je penchais la tête sur le côté. « Merci ! », disais-je alors avec un brin de légèreté dans le regard alors que j’entendais des gens parler non loin. Les visiteurs ? J’arquais un sourcil en me hâtant à finir ma glace alors qu’ils semblaient me cherche. « Je crois qu’il est l’heure de lever mon joli petit cul ! », disais-je un brin amusée alors que je m’approchais pour faire un bisou sur sa joue en guise de remerciement, oui encore et ceci par surprise. « Merci encore et on en reparler quand j’ai terminée ? », demandais-je alors que j’allais aussi rejoindre les clients potentielles avec mon sourire vendeur que je ne devrais sans aucuns doutes pas quitter. Je passais une heure ou deux avec eux en vendant les lieux en quelques sortes. Je ne vendais pas mon corps bien entend, voyons. Je revenais alors après leur avoir dit au revoir. Peu certaines du final de la rencontre. Je ne savais pas si cela s’était bien terminé ou pas et si le couple jeune allait me choisir… moi et les lieux pour préparer le mariage. Bien sûr, je devais préparer des plans de mes idées de décorations par rapport à leur gout et j’avais encore du travail avant d’avoir leur réponse officielle mais voilà. Je revenais vers les travaux. Le soleil était moins forts et l’après-midi partait un peu légèrement pour laisser une place à la soirée. Éreintée tout de même, j’avais ce petit coup de pompe pour avoir parlée et fait le tour du domaine. J’allais me poser sur le petit banc en attachant rapidement mes cheveux en queue de cheval. « Il ne reste plus qu’à croiser les doigts ! », disais-je alors un peu comme si ma pensée sortait.

Pour sûr cette jeune femme avait déjà un plan établis et le fait que Casey se montre réticent l'avait déstabilisé. Elle avait pris conscience que sa demande dépassait largement ce pour quoi elle le payait et qu'une discussion autour d'un jus de fruit durant laquelle ils avaient appris à se connaître un tout petit peu, n'était pas suffisante pour qu'il accepte de jouer les faux petit ami. Cette demande lui était apparue comme aberrante, improbable et ça aurait pu être une blague... Sauf qu'elle était sérieuse. A quoi pensait-elle ? Qu'il allait dire oui simplement pour ses beaux yeux ? Ça marchait sans doute avec des jeunes hommes qui lui courraient après, mais Casey n'était pas de ceux là.
Mais malgré tout il avait de la sympathie pour Billie, elle avait ce petit quelque chose d'attachant une certaine fragilité qu'il ne pouvait ignorer. Il pouvait en avoir l'air, mais l'ancien agent du FBI n'était pas un insensible. C'est pour cette raison qu'il proposa une alternative, argumentant sur la manière dont elle pouvait parler de cela à ses amies et présenter le contexte à son ex de manière à ce que ça ne lui retombe pas dessus.
Elle plaisanta, avant de rire un peu nerveusement ensuite sans doute parce que sa plaisanterie si ça en était une n'avait provoqué qu'un léger sourire de la part de Casey qui continua de manger sa glace avant qu'elle ne soit trop liquide, il n'aimait pas ça. Tout ça le dépassait un peu et il cherchait à comprendre ce qu'il pouvait y avoir derrière l'attitude de la jeune femme, un truc l'intriguait et pour le moment il était incapable de dire quoi.

Les potentiels clients venaient d'arriver et Billie allait devoir se mettre au travail. Elle termina sa glace à la hâte, le brun attendait de voir si elle allait s'essuyer le nez ou non mais elle n'avait pas l'air de savoir qu'elle avait de la crème glacée dessus. Il ria à sa remarque et répondit « Et essuyer le bout de ton nez aussi. » il prit son pot de glace vide et le mit avec le sien « Je me charge de jeter ç... » il restait surpris par le geste de la jeune femme « ...ça. Ouais ok. » lâcha-t-il simplement en se levant lui aussi.
Lui retourna à son travail malgré la chaleur car il fallait que ça avance, quelques petits caprices de la météo avait retardé quelques finitions de l'extérieur du bâtiment et c'était important que tout soit en ordre, d'autant plus si les premiers clients étaient dans le coin. La fin de journée pointait quand Billie revint auprès de Casey qui travaillait sur les encadrements de fenêtre sur la façade, perché sur son échelle de nouveau torse nu. Il termina celle qu'il avait commencé et descendit en décidant que c'était désormais fini pour aujourd'hui. [color=brown]« Je croise les doigts alors. »[/brown] dit-il alors qu'il l'avait entendu dire cela tout haut. Buvant un peu d'eau à la bouteille il récupéra son t-shirt mais ne le remit pas tout de suite cette fois, il fallait qu'il range le matériel avant et tout en faisant cela il devait organiser la soirée avec la jeune femme « Donc ce dîner ? Je te rejoins là bas à quelle heure ? ». L'idée ne l'enchantait toujours pas des masses, mais il lui avait proposé et ce n'était pas son genre de se rétracter ainsi au dernier moment. Malgré le côté fausse vérité qui lui déplaisait, il allait sûrement trouver des points positifs à passer du temps, hors du contexte du travail, avec Billie. Un bon moyen d'en savoir un peu plus sur elle via ses amies ou même son ex petit copain qui la connaissait de l'époque où elle était à New York, et tout cela l'air de rien.

⊱ UN SOURIRE POUR ADOUCIR !
Je n’avais jamais été comme Melissa dans le fond, je n’étais pas cette dragueuse invétérée qui avait tellement d’assurance en elle qu’elle faisait tout à la perfection. Non pas du tout. J’avais des défauts comme le fait de me peinturer le nez de glace. Le stéréotype de la fille maladroite quand elle mange. C’était moi ça. La fille qui gaffait lors des entretiens en ayant parfois des mots qu’elle mange comme si c’était un burito sur patte qui passait devant elle. Enfin bon, vous voyez le principe. J’étais une femme à catastrophe car quand bien même j’étais préparée avec un discours bien ficelé et les mots bien choisis… au final, je merdais toujours. La visite avec les potentiels clients n’avait pas vraiment été totalement foireuse mais j’étais une femme nerveuse qui ne suivait jamais parfaitement son programme. Programme qui n’avait pas vraiment été logique car je m’étais embrouillée plus d’une fois avec moi-même pendant la balade. Il fallait avouer que la première fois, c’est un peu comme celle que l’on vit au lit avec un homme. On est tellement nerveuse que l’on est persuadée de tout faire comme une cruche. Une cruche ? Voilà ce que je suis. J’avais fait ça dans les règles. Enfin, je crois mais croire ne suffit pas à faire les choses bien, je me trompe ? Et si j’arrêtais ce manque de confiance en moi de suite ? Ce n’est pas en étant ainsi que l’on réussit dans le monde des affaires. Soyons franc. Les gens qui n’ont pas confiance en eux sont tellement faciles à casser. Croiser les doigts pour moi serait surement la seule option comme il le précisait alors que je souriais, un peu nerveux à l’idée qu’il choisisse un autre domaine pour organiser leur mariage. Cela serait surement encore plus stressant s’ils acceptaient mais c’était ça que j’avais choisie de faire. Pas le choix d’être forte et continuer ainsi. Cette lignée était celle que j’avais choisie. Un boulot stressant, je vous l’accorde mais pas plus qu’un autre. Ils ont tous leur lot de stress. Je souriais doucement, relevant le regard vers lui pour le voir sans t-shirt. M’amusant un peu à la vue qu’il dévoilait. « Hummmm… », me contentais-je de laisser entendre d’un murmure en riant nerveusement. « Oui, ça me va. Je t’enverrai l’adresse par message quand je l’aurais. Disons 20 heures ? », Proposais-je alors que nous étions censé arriver vers 20.15 mais on ne sait jamais s’il aurait du retard ou si j’en aurais. Enfin je préférais mettre un quart d’heures d’avance mais je n’aime pas trop arriver en retard pour des diners du genre en général. Je riais nerveusement en penchant la tête. Bon allez, je me levais en souriant. « Je peux aider ? », demandais-je à cette question en attendant patiemment la réponse avant de l’aider ou non. Ensuite, la journée se terminait assez vite. Il était temps de m’apprêter et donc d’aller me faire belle. L’idée même de ne pas être impeccable dans une heure ou deux me traversait l’esprit car je voulais être impeccable. C’est pourquoi une fois chez moi, je m’étais attelée à être magnifique. Aussi magnifique que je pourrais l’être cependant car oui, m’aimer n’était pas tous les jours choses faciles. Je ne pensais pas avoir la classe de 80% de mes amis mais j’avais ma classe aussi infime soit-elle. Je sais ce que je vaux mais je sais que je ne vaux pas plus qu’une autre. Bonjour madame modestie.