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Le soleil frôlant ma peau délaissée d’un simple drap. Le réveil se faisant léger. Je n’étais pas vraiment une grande marmotte. Je me levais tôt en général pour bien démarrer la journée. Tout semblait idyllique. Pas un brin pour m’extirper de mon rêve rien que le chant des oiseaux devant ma fenêtre. Et là, un poids tombait sur mon lit. Je me redressais, surprise en sursautant presque mais une jolie rousse à califourchon sur moi avec un sac de pâtisseries me regardait attentivement. « Bonjour mon rayon de soleil ! », disait-elle en sortant un éclair au chocolat du sachet et le mangeant. C’était son pêché mignon depuis toujours. Cela m’amusait. « Bonjour, mademoiselle ! », disais-je alors en me mettant à sourire. « Pourriez-vous descendre de votre monture ? », oui, sa posture me faisait l’impression d’être un cheval qu’elle montait mais elle faisait toujours ça quand elle venait me surprendre au petit matin. En général, elle n’avait pas dormie et revenir d’une soirée trop arrosée et elle grimpait par la fenêtre de ma chambre. « Cela faisait trop longtemps que je n’avais plus fais ça, je suis heureuse que tu sois de retour en ville ! », me disait-elle en souriant avant de me tendre une pâtisserie, un brownie, ma favorite. Je lui rendis un grand sourire en la prenant entre mes doigts. « Merci ! » et je me redressais alors pour la regarder attentivement. « Tu as l’air heureuse ! », disais-je alors en haussant les épaules. « Et toi ? Tu l’es aussi, non ? Il faut avouer que je n’ai pas pleins de plans. Je suis juste une bête stagiaire à l’hôpital alors que toi ! », je riais un peu nerveusement. « Personne ne croit en moi ! », rajoutais-je alors en croquant dans mon brownie tandis qu’elle se levait en me donnant une claque sur la cuisse. « Que des couilles, mademoiselle. Je parlais avec ton père au salon, comment il est fier de toi. », Elle me regardait alors en éclatant de rire. « Oui, je passe par la porte maintenant… et je suis sobre ! », je souriais doucement l’époque où je devais lui concocter un remède anti-gueule de bois ne me manquait pas du tout. « Tu as changée, je suis fière de toi et comment va ton fiancé ? », elle me regardait avec un grand sourire en sautant à nouveau sur le lit et me montrant sa main. « Il m’a enfin offert une bague. », elle s’allongeait alors à côté de moi en finissant sa viennoiserie et cela m’amusait. Elle m’avait tellement manquée depuis que j’avais quittée la ville. J’étais heureuse d’être de retour. Fairhope sans Melissa ce n’était pas Fairhope. Ce n’était qu’une ville où j’avais grandie. « Elle est sublime ! », lâchais-je alors en pensant nerveusement à Colton. Et elle enchainait, une vraie bavarde. Rien ne pouvait l’arrêter de parler. Jamais. « Ta mère a prévue un gala pour annoncer ta reconversion. Qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour montrer qu’elle te soutient, une vraie cinglée ! Ton pauvre père, il fait comment pour être marié à elle ? », je riais car cela n’avait pas changé ça, elle n’avait jamais aimée ma mère. J’éclatais de rire en passant une main dans mes cheveux et me levant pour aller vers ma commode. Attrapant alors des fringues pour me changer. « Ouais, elle n’a pas changée, elle serait même prête de faire agrandir le château pour que ça soit encore mieux ! », je riais car ils me soutenaient tous et même Matthew, c’était dingue car ce n’était qu’un projet et je ne m’y attendais pas mais cela me tuerait s’ils ne l’avaient pas été même si je me serais battue. Et elle sautillait en me regardant. « Fais-toi belle, on va faire du shopping et d’autres choses. Surprise ! », Disait-elle alors que je riais. « Surprise ? Je n’aime pas les surprises et puis je suis toujours belle ! », Lâchais-je en éclatant de rire avant de lui balancer un t-shirt sur la tête. « Hey… », Disait-elle avec mécontentement ce qui me fit éclater de rire. « Hey quoi ? », je lui tirais la langue. « Bon d’accord, on va aller faire du shopping et puis on ira sur ma tombe. », elle me souriait un peu tristement. Je la regardais avec incompréhension en arquant un sourcil. « Aller sur quoi ? », demandais-je. « Oui, ma tombe. Tu n’y es plus revenue depuis noël ! Tu me manques, tu sais ? Pourquoi tu ne viens plus me voir ? », Ses mots me frappèrent en plein cœur. Comme un poignard qui se plantait dans ma poitrine dans coup. Je la regardais dans les yeux et elle faisait de même. Nous nous retrouvions soudainement projeter dans le cimetière. Je pouvais voir sa tombe et son nom écrit. Sur la pierre reposait des mots tendres de sa famille et aussi « à ma meilleure amie que ton âme repose en paix ! », c’était ce que j’avais fait graver. « Ne fais cette tête, je suis morte et alors ? », je soupirais doucement en laissant une larme couler le long de ma joue. « Oui, tu es morte et tu me manques tellement. Ce n'est pas amusant d'aller sur ta tombe, y aller me déchire et je n'en dors plus pendant des jours. Donc, désolée, je n'ai pas envie d'aller te voir pour l'instant. », soufflais-je tristement. Elle trouvait ça simple et naturel mais pas moi. Je me redressai set alors… je voyais un homme, cet homme, Casey avancer vers sa tombe.

Je me réveillais en sursaut. En fait, ce n’était qu’un rêve. Je me redressais la larme coulant aussi naturellement que durant mon rêve. La sentant, je l’effaçais de sitôt. Il ne fallait pas que l’on ne me voit pleurer. Je n’étais même pas dans mon lit. Je m’étais bêtement endormie en feuilletant les magazines d’ameublement pour la salle. En fait, la vie n’était pas un rêve, elle était morte depuis 8 ans et moi, je continuais à vivre tout en tentant de l’oublier. Rien n’est simple. Je prenais un peu ses habitudes parfois. Danser jusqu’au bout de la nuit et boire un peu trop. Je fume aussi pour me détendre par moment. C’est rare. Même pas une fois par an mais cela m’aide surtout lors de l’anniversaire de sa mort. C’est bientôt. Mais ce qui était aussi différent de mon rêve est que personne ne croyait en moi et mes parents n’étaient plus mariés. Je le savais et là, je tournais le regard vers l’homme à tout faire que j’avais engagé. Je lui tentais un vague sourire. « Bonjour ! », disais-je simplement. L’on ne devait pas sentir que mon rêve m’avait perturbé mais ce n’était pas la première fois depuis mon retour que je m’imaginais qu’elle était là, vivante et que tout le monde me soutenait. Je regardais alors sur la table. Il y était posé toujours une part de brownie à moiti finie que j’avais entamée. Elle était miettes à miettes exact à celle de mon rêve. J’attrapais mon portable et je soupirais aussitôt. 25 sms de Colton. Je prenais l’appareil en le reposant violement contre le bois de la table en chêne. J’attrapais un catalogue posé à mes côtés. « Je ne sais pas comment j’ai osée m’endormir, ici. », je souriais doucement en pensant dur comme fer qu’il faudrait que je fasse construire une chambre dans le coin. Il le fallait car ce n’était vraiment pas la première fois que cela m’arrivait sauf que là, ce n’était pas prévu. La joue moite à cause d’une nuit sur un papier. Je posais ma main dessus en la massant doucement avant de couper avec une sorte de nostalgie mon brownie en deux et sourire doucement. « Comment allez-vous ? », demandais-je en voulant un peu oublier ce qui se passait dans ma tête en étant là pour les autres. C’était tout moi. M’oubliant pour les autres.

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Je n’étais pas une fille à grasse matinée en général. A vue d’habitude, je me disais qu’il devait être assez tôt. Surement 7 heures du matin, 8 heures ? Un peu entre les deux. Je me retrouvais un peu pénaude après ce rêve ou un cauchemar ? Comment qualifier ce dont je rêvais depuis mon retour officiel dans cette belle ville ? Par moment, vivre loin me manquait même si j’adorais Fairhope. Je me retrouvais en compagnie de Casey. Cet homme que je connaissais si peu, tellement peu. C’était juste professionnel mais étais-je du genre à ne pas parler avec mon personnel si je puis dire ? Je le regardais attentivement alors que je le saluais en ne remarquant pas encore qu’il semblait avoir déjà commencé depuis un moment le boulot. Les deux ou trois tâches de peintures devraient éclairer mais non. J’étais un peu ailleurs. Le bonjour qu’il me rendit me fit légèrement sourire. Je laissais alors entendre ne pas savoir comment j’avais fini par m’endormir dans cet état, je ne pus m’empêcher de lâcher un léger rire en l’entendant dans cette logique. J’hochais la tête en le regardant. « Exactement ! », je n’étais pas vraiment logique dans mon sommeil en ce moment. Quand je ne sortais pas, je me laissais bien trop aller dans le projet de ce domaine à rebâtir et surtout meubler. Il fallait remplir les pièces principales mais aussi choisir quel serait quel pièce. Je soupirais doucement car le financement que j’avais demandé était parfait même un peu trop petit pour mon projet, je paniquais un brin par moment. Il fallait que je fasse tout pour rentrer dans mon budget. Je levais les yeux doucement en le regardant attentivement. « Fléau, cette fatigue ! », oui car si je pouvais effacer cette chose qui nous gonfle les yeux et nous forces à nous reposer même ne serais-ce que quelques minutes. 24 heures, c’était trop court pour une journée quand on devait y rajouter le sommeil.

Je me redressais un peu de la chaise en fermant le catalogue qui se trouvait devant mes yeux alors qu’il me disait comment il allait. Un léger sourire amusé à sa réponse se laissait entrevoir sur mon visage alors que je tournais mon regard vers lui. « Ça a l’air d’être un bon matin mais les oiseaux ne chantent pas encore ! », laissais-je remarquer car tôt dans la journée, ils chantaient toujours. Assez tôt. Je ne les entendais pas. Ce qui m’alarmait un peu sur l’heure d’ailleurs. Je remettais mon poignet à mon regard en replaçant ma montre correctement. Je grimaçais. « Et mince ! », lâchais-je subtilement entre mes dents. « J’avais un rendez-vous chez le dentiste à 10 heures ! », disais-je en soupirant doucement. Heureusement ce n’était qu’un passage de routine pour rencontrer la fraise mais sans prendre contact buccale avec elle. Je soupirais doucement en le regardant et penchant doucement la tête. Une question me démanchait depuis quelques temps. Je remarquais qu’il était souvent dans son coin. Solitaire. Je n’avais rien contre car j’avais aussi parfois tendance à m’exiler. Cela dépendait de mon humeur, du jour et de l’heure aussi. « Avez-vous peur que je ne vous mange si vous prenez votre pause dans la même pièce que la mienne ? », disais-je en fronçant du nez avec un peu air taquin tout mignon. Je riais un peu nerveusement en regardant vers le mur et arquant un sourcil. « En fait… j’ai fait un mauvais rêve et je crois que je n’ai pas envie de rester seule… surtout ! », disais-je en le regardant attentivement. Le suppliant même presque. Je riais un peu nerveusement en levant les yeux. « J’en demande trop, je vais passer pour la fille capricieuse. », je souriais en le regardant avant de m’assoir pour attraper un autre catalogue et ainsi mon portable. Checkant un peu les appels en tournant le regard vers lui avec un sourire un peu désolé d’avoir demandée ça, je me sentais stupide. Je me sentais comme une enfant qui avait peur du noir et demandait de la compagnie alors que j’avais juste peur de sombrer si je restais seule. « Désolée ! », soufflais-je légèrement en prenant la bouteille de jus de fruits que j’avais à côté de moi depuis hier et en buvant une gorgée avant de la recracher aussi vite. Le jus de fruit chaud. Ce n’était pas vraiment aussi bon qu’un bon jus de fruit bien frais. Je grimaçais doucement en attrapant les serviettes sur le côté et me mettant à essuyer mes bêtises. « C’est délicieux ! », lâchais-je en éclatant de rire. Gênée par ce qu’il venait de se passer. Au fond derrière cette façade de fêtarde… il y avait toujours l’intello timide du lycée qui passait son temps à étudier et qui avait seulement 5 amis.

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Parfois, j’avais l’impression d’être une sorte de vampire. Vous voyez comme les vampires à l’eau de rose pour adolescente juvéniles qui brillent au soleil. Brillais-je en cette douce matinée ensoleillée ? Je ne pus m’empêcher de rire légèrement en l’entendant. Mon rire aurait pu être bien plus amusé si je n’avais pas encore la tête dans mon cauchemar. Il fallait dire que je n’étais pas habituée à parler autant avec lui. Le simple fait qu’il fasse de l’humour me surprenait et je souriais alors que je lui demandais de rester. Me sentant un peu mal aussi d’implorer un homme de me tenir compagnie. Le pauvre. Je ne lui laissais pas trop le choix avec mon air dépité. Il devait penser quoi de moi ? Dans un sens, je me fiche de ce qu’on pense de moi depuis tellement d’années donc bon. Je riais aussitôt encore alors qu’il disait le noter en facture et levant les yeux en souriant. « Je peux payer en nature ? », demandais-je alors en me disant simplement que je n’aurais pas les moyens de faire augmenter les factures. Il faudrait peut-être que je pense à un prêt. En disant ça, j’en rougissais même un peu. Une sorte de chose qui perdurait de la jeune adolescente toujours le nez dans ses bouquins. La nuit ou en sortie, j’étais totalement différentes mais la journée, je restais cette fille innocente qui ne l’est pourtant pas du tout. Enfin là, j’avais soif et quand j’ai soif, je prends la première chose qui me vient sans vraiment réfléchir comme cette brique du soir précédent. Plus fort que moi mais je n’ai pas l’habitude de rester trop longtemps sans boire. L’hydratation est importante pour tout le monde surtout alors que le soleil refait surface. Sauf que… je recrachais tout. C’était dégoutant et lui, il riait. Je ne pus m’empêcher de rire aussi en l’entendant mais le regardant, un peu gênée alors que j’essuyais. Et là, il se levait en allant chercher la brique et se penchant. Soudainement. Bug. Oui, bug. Ce n’était pas la première fois que je buguais sur lui mais il avait des fesses délicieuse et je suis une femme. J’ai le droit de regarder, non ? Je regardais. Attentivement même. Détournant maladroitement le regard quand il se retournait pour me tendre la brique. Je me sentais un peu gênée disons que j’avais peur qu’il ne m’ai vu faire. Enfin apparemment, non. Sa réaction ne semblait pas me montrer que j’avais été prise la main dans le sac ou les yeux sur la lune. « Merci ! », soufflais-je en laissant un sourire s’offrir à lui tandis que j’ouvris la brique et que je versais un peu de boisson dans un gobelet neuf en restant attentive à ce que je faisais. Il ne manquerait plus que je renverse la boisson sur les catalogues. Ça serait la cerise sur le gâteau. Je relevais le regard vers lui et aussitôt vers les catalogues à sa question. En fait, je ne savais pas comment répondre à la question. Je me reposais sur le banc que j’occupais en haussant les épaules, inspirant doucement et le regardant. « C’est une question un peu difficile ! », lâchais-je en laissant un petit rire nerveux s’échapper alors que je déplaçais l’un ou deux catalogues en le regardant attentivement espérant un peu que la réponse miracle arrive mais nous ne sommes pas dans Harry Potter. « Je vois juste que ça va être serré financièrement. Je ne dois pas voir trop gros pour le début ! », Ne pas décorer trop de pièces, voir petit et attendre les premiers clients, les premiers gros clients. Des mariages peut-être ? Cela serait tellement parfait que nous puissions rapidement en célébrer pour rentrer dans les finances mais c’était encore trop en ruine par ici et là, c’était impossible. « J’ai des idées, c’est certains mais… il me faudrait un prêt pour bien faire ! », je souriais en ne le quittant pas du regard. « Merci de me tenir compagnie… vous n’étiez pas obligés et… », je riais nerveusement. « Je peux vous tutoyer ? », demandais-je alors un peu gênée. J’avais cet art de vouvoyer tout le monde mais j’étais plus jeune et c’était étrange d’être vouvoyée par un enfin… un homme plus âgé bien que pas trop non plus. Ce n’était pas un vieux croulant. D’ailleurs je me rendais compte que je ne connaissais même pas son âge. Je ne connaissais rien de lui. Ou si peu. Son prénom, son nom et son habitude à retirer son t-shirt quand il faisait bien trop chaud. Et pourquoi cela ? Le nombre de mots échangés ne permettaient pas de poster des questions. Je riais nerveusement. « D’ailleurs, je me rends compte que je ne sais rien de vous… enfin de toi ! », l’interrogeais-je un peu du regard sans oser poser des questions car de premier abord, j’avais eu la sensation depuis un moment qu’il n’était pas du genre bavard.

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En fait, c’était agréable de parler du projet avec lui, disons que je n’avais réellement jamais pue parler avec des gens de ce que j’avais en tête. Peu de personnes dans ma famille ne s’y intéressait ou y croyait. Personne n’y croyait en fait. C’était sûr. La jeune fille ambitieuse ? Ce n’était que du flan pour eux qui disent plus vite que je ne sais pas vraiment ce que je veux. Je ne suis qu’une capricieuse pour certaines cancans de la ville aussi mais entendre ainsi cet homme me rassurer sur moi-même et le projet surement sans le savoir, c’était bon. Je souriais doucement en le regardant, presque admirative sur le coup. Cela me faisait réellement du bien oui. Encore plus du bien que la vue de sa lune. « Et en plus, il faut conserver certaines choses pour garder le côté historique, c’est encore de l’argent en plus. Je ne peux pas utiliser ceci ou changer cela, c’est compliqué. Beaucoup de boulots ! », je riais un peu nerveusement en me rappelant de choses que je devais garder intact. C’était impressionnant surtout les escaliers mais dans un sens, c’était compréhensible et un peu mon projet. Il fallait avouer que j’avais du mal… ils étaient en bon état. Je riais un peu nerveusement en regardant alors en la direction de Casey. Je penchais la tête en souriant et l’ayant alors remercié et lui demandant même si je pouvais le tutoyer car j’étais réellement perturbée mais je soufflais, soulagée au oui. C’était bien plus simple de bosser avec une personne à tutoyer et surtout plus amicale. Et là, je lui posais une question sur lui, je n’en savais rien enfin il disait que c’était vrai ce qui m’amusait et je ne savais pas vraiment quel question poser alors qu’il me proposait donc de dire que ce que je voudrais savoir. Je n’avais pas le temps qu’il me proposait 3 questions. Je fronçais les sourcils. « Tu m'intrigues, oui. C'est bizarre mais dans cette ville, les gens dont on ne sait rien... ils m'intriguent surtout que personne ne dit souvent la vérité. Je le sais... je me suis faite bernée souvent. », disais-je un peu amusée. J’aimais bien ce genre de jeux en fait. Mais je trouvais cependant triste que cela ne soit que dans un sens. « Et pareillement, 3 questions pour moi bien que les cancans de la ville peuvent répondre à toutes les questions à mon sujet ! », c’était vrai. J’étais un bon sujet de conversations depuis des années et même pendant que je ne vivais pas à Fairhope. Ils adoraient ça. Je riais un peu nerveusement en le regardant mais ne sachant quelles questions poser. « Oui et moi, rentrer me doucher pourquoi pas. », je souriais doucement en prenant une gorgée de bon jus de fruits et souriant. C’était bien meilleur. « Alor… » et là, mon téléphone vibrait. Je l’attrapais en lisant le message et inspirant doucement en quittant aussitôt la page du message et le regardant en faisant comme si ce n’était rien de grave. Un message simplement mais cela me faisait un peu chier intérieurement mais bon. On fait avec et on continue à vivre comme l’on dit. Cards Your Lies n’était pas réellement ma meilleure amie. Il faut avouer que ma meilleure amie est morte. Enfin bref, restons concentrés. Et je devais rester concentrée, il le fallait mais j’ignorais quoi lui demander. « Désolée ! », disais-je à propos du fait d’avoir été coupée en riant nerveusement. « Ma mère ! », ouh la menteuse, elle est amoureuse. « Je vous payerais des Oréos pour la peine ! », lâchais-je alors qu’il m’avait sauvé à propos de ma bourde pour le payement en nature ce qui m’avait réellement bien faite sourire sur le coup. J’avais une image d’homme bourru et solitaire de lui ce qu’il est peut-être mais progressivement, j’apprenais à voir qu’il n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais. « Ça fait longtemps que c’est votre métier ? », demandais-je un peu étonnée de devoir poser cette question. « Car comme je n’avais pas de CV enfin, je veux dire ! », je riais, gênée en le regardant attentivement et fronçant les sourcils. Et là, je me sentais stupide de cette question qui n’était peut-être pas personnel mais au sujet du travail mais il fallait avouer que j’ignorais tellement de lui et que c’était la première chose qui me passait par la tête. « C’est que vous n’avez pas enfin je veux dire, on remarque quand vous pouvez surement faire mieux qu’un simple homme à tout faire. Vous êtes grandement plus malin que ceux qu j’ai croisée dans ma vie ! », et tu en as croisée combien comme ça, ma poulette ? Aucuns… je me sentais stupide. Je rougissais même sous mes bourdes en riant nerveusement. « Désolée je suis une imbécile. », pourquoi étais-je aussi maladroite de mes mots ou de tout ce que je faisais face à lui ? Surement ce cauchemar, ce rêve enfin je ne sais quoi et le trac. Ce n’était que ça. Oui, c’était dingue mais je n’avais pas toute ma tête. Ce n’était même pas lui en particulier. Je grimaçais en reprenant une gorgée de jus de fruit.

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C’était assez agréable d’être en quelques sortes motivées par un inconnu qui me disait que ça valait la peine et puis ce petit jeu de questions que je lançais pouvait être un agréable moyen de faire connaissance. Je ne pouvais m’empêcher de poser les questions qui me passaient par la tête. une bête question mais je me sentais même un peu bête de la poser en quelques sortes. Je n’aimais pas paraitre trop curieuse par moment. Enfin c’est étrange. Je souriais doucement alors qu’il me répondait. Il n’était dans ce métier que depuis quelques mois et surtout arrivé ici. C’était intéressant à savoir et cela me fit rire qu’il me remercie. « Mais je t’en prie ! », soufflais-je légèrement avec un beau sourire. C’était vrai, j’étais ainsi. Je ne pouvais pas m’empêcher. Je riais un peu nerveusement en le regardant alors qu’il me posait cette question. Un bien bonne question, je devais l’avouer. Elle était comment dire : excellente. Je tentais de lui faire un beau sourire. « Je viens souvent ici depuis que je suis toute petite pour des pique-nique. J’en ai l’habitude et je rentrais en cachette, c’était abandonné mais c’était tellement beau enfin magique. Je rêvais même de mon mariage ici en même temps que ma meilleure amie. On avait des projets. On imaginait la cérémonie à deux quand on avait 14 ans. Et puis… voilà, c’est un peu dingue en quelques sortes. », je souriais doucement. « C’est comment dire, un lieu important pour moi et surtout depuis la mort de ma meilleure amie. », les derniers mots avaient un peu du mal à sortir. C’était comme si on les tirait un à un de ma bouche. Enfin je ne pouvais pas faire autrement car le deuil n’était pas facile même 8 années après. Je riais un peu nerveusement à nouveau en le regardant. Haussant les épaules. « Je me suis dis que c’était un bon moyen de lui rendre hommage puis je n’étais pas attirée par la photographie ou le journalisme. C’est ce que les autres voulaient pour moi… enfin c’est bien d’avoir un diplôme quand même au cas ou mais je ne veux pas devenir une journaliste ou même une photographe… c’est un hobby ! », je souriais doucement. « C’était complet comme réponse mais voilà, ça m’est venu comme ça ! », je riais nerveusement. « J’aime ce château. Je m’y sens encore mieux que chez moi ! », et ça, c’est dit. Je prenais une petite gorgée de jus de fruit en plus en réfléchissant à ma question. « Je n’arrive pas à croire que vous êtes célibataire… quand même… une raison en particulier ? Vous êtes gays ? Cela ne m’étonnerait pas car vous êtes… typiquement le type qui décevrait s’il annonçait être gay. », je ne pouvais m’empêcher de rire à la connerie que je venais de balancer et paf. Elle était balancée.

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Hum mon dieu, qu’est-ce que je peux être bavarde pour répondre à mes questions mais il était bien futé pour répondre aux miennes mais il avait raison, totalement. J’étais une quiche avec le vouvoiement ou le tutoiement. Sérieusement, je crains. Je riais en le regardant. « Oui, j’ai du mal avec tout ça… », en fait, j’avais tellement été éduquée dans le fait qu’il fallait vouvoyer par politesse que je ne me rendais pas compte quand je restais dans ce vouvoiement. C’était totalement psychologique. Mais il contournait un peu ma question, je priais pour qu’il ne l’évite pas au point de ne pas répondre mais ouf. Il y répondait. Soulagée, je souriais en l’écoutant me renvoyer donc une question. J’haussais les épaules avec un air un peu innocent. « Une idée comme ça, ça se sent. Aucunes femmes ne vient te voir avec un petit déjeuner ou même enfin je ne sais pas quand j’étais en couple, je passais souvent voir mon copain au boulot même s’il ne bossait pas mais passons… », c’était plus vite à l’université quand nous avions des cours séparés mais bon… on se comprenait dans le fait… que voilà, voilà. Je ne voulais pas vraiment parler de lui. Je ne pouvais cependant qu’écouter sa question en me disant un peu qu’ouf. Il était célibataire. J’allais pouvoir peut-être… mais divorcé quand même. Pourquoi donc ? Et là, sa question me fit sourire. Je baissais cependant doucement le regard sans trop savoir que dire. « Je ne me sens pas bien nulle part… je me sens seule partout en fait ! », oui, c’était dit car la personne qui devait être avec moi en ce moment, ici, n’était que dans un cimetière. J’inspirais doucement en le regardant, fronçant le nez légèrement. Il avait le chic pour taper dans le mille. « Disons aussi que la vie n’est pas simple chez moi. Je vis avec ma mère qui m’étouffe un peu trop et mon frère qui… m’étouffe un peu trop. J’évite les appels de mon père qui… m’étouffe un peu trop… en fait, j’étouffe un peu trop. Je peux respirer ici car ils n’ont pas une once de fierté pour moi… donc voilà. Ils n’ont pas confiance en ma détermination comme j’ai multipliée les études pour finir par faire… tout le contraire ! », je riais un peu nerveusement en me disant qu’encore une fois, je donnais une réponse complète mais c’était étrange par ce que je me sentais à l’aise pour lui répondre. Vraiment. Il avait peut-être ce truc qui fait qu’on lui raconte tout sans s’en rendre compte. Je le regardais attentivement, vraiment attentivement. « Pourquoi avoir changé de carrière enfin tu faisais quoi avant ? », demandais-je avec attention.

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Je n’étais pas du genre à m’ouvrir aussi facilement ou me montrer tellement bavarde mais j’avais une sensation étrange, je sentais que je pouvais tout lui dire sans être pour autant jugée mais c’était réellement déroutant car c’était un peu inconscient. Dans un sens, c’était nouveau pour moi. Je n’avais jamais été autant à l’aise avec Colton même si je lui avais dit mon secret mais il est bien différent que mon ex. Il n’est déjà pas amoureux de moi enfin j’espère car le pauvre… il n’aurait pas de chances avec la névrosée que je suis. Ce petit jeu de questions était assez agréable et sachant son métier, d’un coup, je me crispais un peu. C’était étrange qu’il le dise aussi facilement. Enfin cela me surprenait sur le coup. De suite, je me demandais ce qu’il avait fait pour devoir changer de métier. Je connaissais ce monde légèrement même de loin. Je souriais légèrement en le regardant attentivement parler de son divorce. C’était donc à cause de son mariage qu’il avait changé de métier ? Enfin ça devait être lié ce que je pouvais comprendre. Ce n’est clairement pas un métier facile. Je souriais. « Je vois, c’est un peu comme pour moi ! », dans le fond, oui. Colton était de loin mais de près aussi l’une des raisons de mon changement de programme. Passer de journaliste à organisatrice n’était pas spécialement sans motivations. M’éloigner dans ce monde où il était aussi n’était qu’un motivant. Un peu comme une manière d’éviter cet homme même si ce métier de journaliste n’était pas réellement ce que je voulais faire toute ma vie. Je l’aurais fait pour le partager avec lui à l’époque. Une époque bien révolue. « Hummm… », je riais nerveusement car mon plat favoris ? Hummmm OMG, tellement. « Je suis une grande gourmande ! », disais-je en le regardant attentivement. « Je dirais bien les hommes… », soufflais-je en secouant la tête aussitôt. « J’aime la cuisine italienne comme la cuisine chinoise… », je souriais doucement. « Je dirais qu’il n’y a rien de meilleures qu’un plat de spaghettis ou de raviolis à la sauce bien crémeuse. », lui répondis-je au final, un peu intriguée par l’idée de cette question. Me retenant même de lui demander s’il voulait me préparer un petit plat. Mais me contentais-je simplement de poser encore une ou deux questions sans intérêt car j’étais vidée d’idées. Ensuite venait le moment de s’activer à la suite de la journée. Un peu de travail, des rendez-vous et tout et tout. Puis c’était parti mon kiki pour apprendre à devenir une femme active. Avez-vous le mode d’emploi ?

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