— Comment trouvez-vous Fairhope ?
quand je suis arrivé à Fairhope, ma première impression était que c’était un endroit calme et paisible, où tous les habitants se connaissaient et où les femmes allaient porter des tartes à leurs voisines et où il y avait des réunions de lecture… enfin vous voyez ce que je veux dire, le petit cliché qu’on voit à la télé, quoi. tout un contraste avec Washington, ça on peut le dire.

— Où étiez-vous au moment des meurtres ?
jJ’étais probablement chez moi, ou peut-être bien au restaurant? il y a aussi de fortes chances que je sois enfermé dans mon bureau à ce moment-là, tout simplement puisque j’avais de nombreux papiers à retrier dans mes dossiers, vu mon don inné pour l’organisation.

— Connaissiez-vous les victimes ?
la première fois que j’ai entendu parler d’eux, c’est lorsque leur noms ont étés écrits sur les pages des journaux. pour être franc, peut-être étaient-ils déjà venus au restaurant, mais je ne crois pas les avoir vu avant.

— Connaissiez-vous le shérif ?
si peu. je ne l’ai vu que quelques fois, et il m’a toujours paru être un homme sympathique. je ne peux pas croire que cet homme ait commis un crime aussi odieux, même que je ne crois pas à sa culpabilité. mais comme mon père me l’a si longtemps répété, on ne sait jamais ce qui peut se cacher derrière le visage d’un homme.

— Pourquoi pensez-vous qu'il est innocent ?
je qui ne peux pas vraiment avaler qu’un homme de loi soit capable de tuer sa femme qui semblait être une si bonne épouse d’après ce que les gens racontent. pour ma part, ce serait encore plus terrible comme ça. de plus, comme je l’ai déjà dit, pour les quelques fois où je l’ai déjà rencontré, il semblait être un homme honnête et qui ne cherchait qu’à aider sa ville.

— Avez-vous des soupçons sur le véritable tueur ?je suis plutôt pourri pour accuser les gens, donc dans un cas pareil, c'est assez facile de comprendre que c'est pire qu'à l'habitude.

— Avez-vous déjà reçu un petit mot de Cards your lies ?
j'ai la manie de supprimer les courriels que je ne connais pas, j'ai un truc qui les détecte et qui les envoie directement à la poubelle. et pour les lettres, je jette généralement vite fait ce qui me semble être des conneries, alors si j'ai reçu quelque chose...bah je ne l'ai pas lu.

— mon petit prénom • maryann.
— je viens de ? • canada/usa
— je me présent en bref • bah voilà, je suis une fille un peu folle dans la vie qui aime beaucoup parler. J'aime les animaux, les tatouages, le rock, et je ne peux pas blairer les od, mais bon, on en parlera pas ici, sinon ce sera pas gentil. je suis imprévisible, fan de supernatural (team sam, d'ailleurs dean il est trop overrated je comprends pas pourquoi tout le monde l'adore). le français, c'est pas vraiment ma langue maternelle (enfin, je l'ai appris en même temps que l'anglais, mais mis à part sur les rpg et dans les magasins ou en regardant des films québécois et français, ouff, parfois il traîne de la patte). j'aime les parenthèses, les virgules et les petits tirets et une multitude de trucs bizarre que je ne nommerai pas ici, sinon ce sera plus très court comme résumé.
— j'ai trouvé(e) le forum comment ? • facebook, je pense, je sais pas, je ne sais plus .
— mes première impression • i love it, c'est original, bien organisé, on voit qu'il y a eu BEAUCOUP de travail.
— je me connecte touts les ? • pas mal souvent, je fais mon université à distance, et parfois quand j'ai pas accès à l'ordi je passe sur mon téléphone (a).
— je suis trop pressé de ? • trouver un titre, faire ma fiche, faire ma signature, faire tous les petits trucs anodins des nouveaux puis RP ensuite, parce que je suis pas là pour être poussiéreuse et inutile.
— chatbox, jeux ou flood ? • Je squatte pas mal les trois, mais la chatbox c'est bien quand il y a des gens, et ça répond plus vite que le flood (en tout selon c'est mes expériences de vie) et quand tu es seul au monde, les jeux c'est sympa, mais bon, parfois, ça lasse.
— suis-je timide ? • dis-nous si tu es du genre à aller vers les autres ou pas. ça dépend ce qu'on veut dire par là. si c'est pour bâtir des relations, je le fais, mais seulement quand j'ai une idée, j'aime pas débarquer sans avoir d'idées. sinon je ne suis pas très timide. (a)
— ma fiche avance, elle est ? • terminée
— j'ai une/des question/s • poses-le
— le code du règlement • two can keep a secret if one of them is dead.
— mon groupe • champagne.
— et un dernier mot ? • taratatam.

BAM! Je serre un peu les dents parce que le claquement de la porte est largement mal calculé, puis j'enlève paresseusement mes chaussures, prenant quand même soin de les ranger. Je me suis levé trop tôt ou bien peut-être que je me suis couché trop tard, alors on peut facilement imaginer que même la douche la plus brûlante ou la plus glaciale n'aurait pu me réveiller plus que je l'étais. Bref, une journée longue à regarder les petites aiguilles sur l'horloge, qui ne semblaient pas avancer assez rapidement selon moi.
Je soupire avant d'allumer la radio dans le salon et je me dirige vers la mini cuisine organisée ici pour me préparer un café. Je fixe un moment la machine devant moi, comme si c’était l’objet le plus intéressant au monde puis je soupire, laissant celle-ci continuer son travail. Le seul bruit vague que l'on peut maintenant entendre est celui de la radio, où un présentateur annonce un concours pour aller sur une île majestueuse quelconque dont je n’entends pas le nom, puisque je suis déjà en direction de la chambre à coucher où grosse armoire à vêtements , déboutonnant ma chemise blanche dans laquelle j'ai crevé de chaud toute la journée.

Alors que je vais terminer de préparer ma tasse de café, je suis loin d'être présentable et fort heureusement, je ne crois pas sortir pour la fin de la journée. Je vais m'installer, ou plutôt m'écraser sur le canapé devant le téléviseur sans pour autant l'allumer. Je me contente d'écouter les vieilles chansons rock qui passent avant d'attraper mon paquet de cigarettes sur la table basse. Je tente de faire de même avec le briquet mais celui-ci est plus loin. Sans penser à la tasse dans ma main droite, je finis par attraper l'objet convoité, me renversant du café brûlant sur la main au passage. Finalement, la tasse se retrouve sur la petite table, mais peut-être un peu trop tard pour éviter un accident. Je me secoue la main vivement en poussant un juron et m'allume une cigarette, portant soudainement plus attention à la chanson qui tourne. Pas que "TOO DRUNK TO F*CK" m'interpelle vraiment pour le moment -et je préfère éviter la situation - mais la musique me fait tout de même ressasser de vieilles anecdotes du passé lors de mes stages à Paris ou même lorsque je travaillais à la Maison Blanche. Le temps passe vite et j'ai l'impression que je vis ici dans cet hôtel depuis dix ans. Au moins j'ai fait une croix sur ces conneries-là.

J'éteins ma cigarette dans le cendrier en verre et prends une longue gorgée de mon café qui m'a tant fait souffrir, et me demande en même temps si je devrais aller m'entraîner ce soir au lieu de paresser devant une télévision même pas allumée. Je prends une autre gorgée de café et ferme les yeux pour les ouvrir une dizaine de secondes plus tard. Aller au gym impliquerait d'enfiler un short et un t-shirt, ainsi que des bas. Juste y penser m'enlève toute motivation et l'idée est écartée de mon esprit. Je dépose le café et ferme la radio, parce que pour le moment, je n'ai pas envie d'entendre The Cranberries qui gueulent à propos de guerres et de zombies. Je pense plutôt à allumer la télé, constatant sans être surpris vraiment qu'il n'y avait pas grand chose d'intéressant.

Pendant que je regarde les images défiler devant moi, j'allume une nouvelle cigarette et prends une autre lampée de café. Je regarde dehors et j'ai presque envie de sortir sur le balcon, mais je ne suis pas vraiment habillé en conséquence et que c'est une idée terrible alors je me contente de me lever du canapé, le café et la cigarette toujours à la main. Simplement pour me dire que je ne suis pas resté assis toute la soirée sur le sofa, sûrement. Je regarde la table de la salle à manger et me dis que je pourrais continuer à écrire, faire quelque chose de ma peau et sortir de ma procrastination, sortir mon portable et continuer d'écrire ce qui est supposé devenir mon deuxième livre mais qui n'avance pas vraiment depuis une bonne semaine, parce que je préfère aller au gym, ou bien rester tard au restaurant. Toutes les raisons sont bonnes en fait pour ne pas avoir à m'approcher de mon ordinateur.
Je finis pourtant par m'approcher et sortir le portable du tiroir où il est rangé et je le pose sur la table. L'excuse de manger n'est même pas valable quand on travaille comme chef dans un restaurant, alors je n'ai aucune excuse, sauf un énorme manque de motivation. Je vérifie mon téléphone avec l'espoir d'un cas d'extrême urgence, mais les chances sont à peu près nulles qu'il se passe un drame, sauf s'il peut-être un hold-up, ou bien qu'une catastrophe naturelle frappant le restaurant, mais ça, ce serait vraiment incroyable.

Je m'installe donc, même si je n'ai pas du tout envie, et l'écran m'éclaire le visage même s'il fait soleil à l'extérieur. Je me sens comme un enfant qui fait ses travaux scolaires, tout à coup ; aucune motivation. Après un bon cinq minutes, je finis par écrire ma première phrase, puis les autres suivent. Finalement, ma soirée sera peut-être un peu plus constructive que je le croyais tout à l'heure. Fort heureusement, car je pense que l'on m'aurait retrouvé mort là regardant les nouvelles du soir et des télé séries ennuyantes et ridicules.